Le Maroc et l’Algérie poursuivent leur course à l’armement. L’Algérie prévoit un budget militaire de 22,7 milliards de dollars pour 2023, soit une augmentation de 130 % par rapport à 2022, contre 5,2 milliards seulement pour le Maroc, représentant une hausse de 3,6 %.
Dans son projet de budget pour 2023, le Maroc prévoit d’allouer 5,2 milliards de dollars au ministère de la Défense, ce qui représente une augmentation de 3,6 % par rapport à cette année. Ce département sera le deuxième plus gros consommateur du budget général exercice 2023 du royaume, après le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement préscolaire et des sports.
Cette hausse du budget militaire du Maroc reste toutefois bien loin de celle annoncée par l’Algérie, son principal adversaire, qui a augmenté son budget militaire de 130 %, avec une prévision de 22,7 milliards de dollars pour 2023, fait savoir Info Defensa, précisant que le budget militaire algérien pour l’année prochaine fait plus de quatre fois celui du Maroc qui avait augmenté son budget militaire de 30 % en 2020 pour tenter de se rapprocher du budget algérien.
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Pourtant, le budget 2023 du ministère marocain de la Défense inclus dans le budget général présenté à la Chambre des représentants s’élève à un peu plus de 11 milliards de dollars. Ils sont destinés à l’acquisition et la réparation d’équipements militaires et prennent en compte les crédits et les excédents de l’année précédente, ce qui ne représente pas des dépenses militaires. Dans tous les cas, le budget militaire du Maroc reste inférieur à celui de l’Algérie, sauf modification.
Le Maroc a consacré 4,18 % de son produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires en 2021, devenant l’un des rares pays à dédier un taux aussi important de son activité économique à cette fin. L’Algérie, pour sa part, maintient depuis une décennie une tradition d’augmentation des dépenses militaires, dépassant largement les 4 % de son PIB. En 2021, elles ont atteint près de 5,6 %, selon les données de l’Institut international d’études sur la paix de Stockholm (SIPRI).