Les deux bateaux « Rinconcillo » et « Nueva Encarnación Primera » et les hommes à bord, ont l’habitude de pêcher dans la zone entre Tarifa et Tanger, mais se sont, apparemment, trop avancé dans les eaux territoriales marocaines avec leurs filets, avant d’être surpris par la Marine royale. Les deux bateaux ont ensuite été conduits jusqu’à Tanger pour inspection. L’un d’eux s’est vu confisquer tous ses filets et poissons tandis que l’autre, relâché un peu plus tard, a pu garder sa capture.
Interrogé par le site diariodecadiz.es, Francisco Javier Moya, le capitaine d’un des chalutiers arrêtés reconnaît pêcher dans la zone « encore indéfinie » depuis toujours. Il y a deux semaines, il avait déjà été appréhendé par la marine royale, mais ils l’avaient laissé repartir avec les chaluts. Cette fois-ci il a été conduit jusqu’à Tanger où il a été, dit-il, bien traité par les autorités portuaires.
Le Maire de Tarifa, Andrés Gil, explique pour sa part que ce type d’incidents est somme toute banal. Cela peut arriver aux Espagnols, mais également aux pêcheurs marocains. L’essentiel pour le Maire, c’est que cet épisode soit clos très rapidement.
Enfin, cela arrive peut être aussi aux Marocains, mais ces derniers sont condamnés et sévèrement. Hier, la sous-délégation du gouvernement d’Alméria a condamné deux capitaines de bateaux marocains à 30.000 euros pour avoir péché sans autorisation dans les eaux territoriales espagnoles.
A noter qu’un accord de pêche existe entre le Maroc et l’Union européenne, qui permet aux bateaux européens, en majorité espagnols, de venir pêcher dans les eaux territoriales marocaines. L’accord a été ratifié par le Maroc et signé par le Roi Mohammed VI il y a quelques semaines. Il devrait être effectif, normalement, dès le mois prochain.