
Le Maroc, une "seconde maison" pour ces Israéliens
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Malgré un mouvement de protestation populaire au Maroc appelant à la rupture des liens avec Israël, les données officielles du commerce international pour l’année 2024 montrent une réalité économique différente. Selon les statistiques de la base de données commerciales des Nations unies (UN COMTRADE), le volume des exportations marocaines à destination d’Israël a atteint 141,55 millions de dollars américains.
En tête des secteurs exportateurs figure l’industrie du textile et de l’habillement, qui représente à elle seule plus de la moitié de ce total, avec une valeur de 76 millions de dollars. Ce montant se décompose principalement entre les vêtements confectionnés non tricotés, pour 52,81 millions de dollars, et les vêtements tricotés, qui comptent pour 23,80 millions de dollars.
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Le secteur agroalimentaire constitue également un pilier de ces échanges commerciaux. Le Maroc a ainsi exporté pour 34,41 millions de dollars de produits de sucre et de confiserie. S’y ajoutent d’autres préparations alimentaires, notamment des produits transformés à base de légumes, de fruits et de fruits secs, d’une valeur de 3,95 millions de dollars.
Au-delà de ces biens de consommation, les exportations révèlent des liens dans des secteurs industriels et stratégiques. La valeur des voitures exportées a atteint 11,43 millions de dollars, celle des équipements électriques et électroniques 3,42 millions, tandis que les produits chimiques inorganiques ont dépassé le million de dollars.
La diversité des biens échangés témoigne de l’étendue de ces relations commerciales entre les deux pays. La liste inclut également des avions et du matériel spatial, des préparations de viandes et de poissons, des chaussures, des céréales, des produits laitiers, ou encore du papier.
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Enfin, un large éventail d’autres produits complète ce tableau, réparti sur des secteurs variés tels que le mobilier, les préparations pharmaceutiques, le fer et l’acier, les plastiques, les machines, les équipements optiques et médicaux, ainsi que des articles de verrerie, de bijouterie ou des jouets. L’ensemble de ces échanges, qui se poursuivent dans un contexte de manifestations réclamant la fin de la normalisation, révèle un décalage entre les politiques commerciales en vigueur et les revendications d’une partie de l’opinion publique.
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