Le procès d’un réseau de femmes poursuivies pour sorcellerie et profanation de tombes s’est ouvert, cette semaine, au tribunal de première instance de Salé. D’ores et déjà le juge a reconnu l’existence matérielle de tous les éléments constitutifs d’un acte criminel.
Tout est parti d’une alerte lancée par le gardien du cimetière situé entre Rabat et Salé, au niveau du pont Moulay El Hassan. À leur arrivée, les éléments de la police Bettana-Tabriquet ont pris quatre femmes en fragrant délit de profanation d’une tombe, rapporte Assabah. Elles avaient tenté de déterrer un cadavre à côté duquel elles comptaient enterrer certains objets biens comme des mèches de cheveux, des chaussettes et des slips.
Les enquêteurs ont découvert que l’une des femmes interpellées s’était rendue à Fès pour une "consultation" chez la voyante de Sidi Moussa. Elle avait l’intention d’empêcher son époux de prendre une deuxième femme. Celui-ci a été convoqué mais a refusé de porter plainte contre son épouse pour actes de sorcellerie et pratiques occultes.
La suite ? Placement en garde à vue pour les deux autres femmes mariées et placement en détention pour la voyante à la prison d’Al Arjat 1 à Salé. Celle-ci est une récidiviste en matière de sorcellerie et profanation de tombes. Ces femmes sont désormais poursuivies pour sorcellerie et profanation de tombes. Leur procès se poursuit.