L’utilisation de drones israéliens par l’armée marocaine a été révélée après la riposte des Forces armées royales (FAR) contre le Polisario, qui s’est produite 7 mars entre les fleuves Erni et Ternit, et a causé la mort du commandant de la Garde nationale Dah El Bendir. L’opération a été menée par « un drone Harfang de conception israélienne qui permettait à un chasseur F-16 de l’armée marocaine d’exécuter l’attaque à longue distance en utilisant un ou plusieurs missiles sol-air », ont indiqué des sources militaires au journal en ligne Le Desk.
L’attaque n’a pas été confirmée par le Maroc, peut-être en raison des négociations en cours avec les États-Unis pour l’acquisition des drones Reaper MQ9. De son côté, le ministère de la Sécurité et de la documentation de la République arabe sahraouie (RASD) a dénoncé l’utilisation de drones américains et israéliens dans le conflit avec le Maroc. « Ce n’est pas la première fois que le Maroc utilise des drones au Sahara occidental », a affirmé à El Español, Sidi Ougal, le secrétaire général du ministère.
En février 2020, le Maroc a reçu trois drones Heron pour environ 50 millions d’euros, transférés d’Israël vers le royaume via la France. Développés par la société aéronautique israélienne, Israel Aerospace Industries (IAI), ils disposent d’un système de contrôle au sol et peuvent voler en continu pendant 52 heures. Ces engins, utilisés dans le conflit au Sahara, sont aussi équipés de systèmes de caméras haute définition et sont capables de basculer sur une liaison satellite pour transmettre des informations en temps réel ou de voler à basse altitude au-dessus de la mer.
Selon le site espagnol Defensa.com, les FAR ont commandé depuis 2017, trois Hermes 900 au fabricant israélien d’avions, Elbit System. Ces drones sont utilisés pour la surveillance, l’écoute et la transmission des communications dans les pays voisins. Les drones israéliens se trouvent dans les bases aériennes de Meknès et Dakhla et sont gérés par une équipe spéciale des FAR.