Insensibles à la douleur des parents d’élèves, dont la situation financière est alarmante pour cause de covid-19, certains établissements privés de Fès-Meknès optent pour des décisions unilatérales qui ne prennent pas en compte leur situation sociale. Après plusieurs tentatives de médiation infructueuse avec les autorités de tutelles, les parents d’élèves ont décidé de se tourner désormais vers le public.
Ces parents d’élèves ont désigné un avocat pour les représenter dans ce bras de fer avec les établissements privés. À quelques jours du Baccalauréat, ils ont écrit au directeur provincial de l’Éducation nationale de la région Fès-Meknès pour qu’il autorise leurs enfants à passer les examens du baccalauréat au sein des établissements publics et y terminer l’année scolaire, rapporte Telquel.
Dans un document cosigné par leur avocat, ils ont consigné leurs revendications qui se résument à la réclamation des documents administratifs nécessaires au départ de leurs enfants. Il s’agit des convocations aux examens de brevet et de baccalauréat, les bulletins de notes ainsi que tous les documents pris en compte dans la constitution des dossiers devant être restitués par la direction de l’établissement en question.
D’après la même source, les familles dénoncent “l’échec de la médiation avec les établissements privés menée par la direction provinciale. A cela s’ajoute l’aggravation de la situation de crise entre les parents et la direction de l’établissement”. Pour les parents d’élèves, les établissements privés refusent le dialogue.
Ils mettent également en garde contre “toute tentative de représailles que pourraient subir les élèves, notamment à travers une notation impartiale sur les épreuves du contrôle continu ou des observations négatives qui font partie intégrante de l’aspect pédagogique que le ministère doit absolument contrôler par tous les moyens possibles”.
Par ailleurs, les parents d’élèves s’engagent à se déplacer en groupe à la direction provinciale de la région Fès-Meknès pour récupérer personnellement les dossiers de leurs enfants” s’ils ne les reçoivent pas avant le 20 juin 2020. »