Les administrations des écoles privées ont envoyé des courriers aux parents d’élèves, leur demandant de payer la tranche des frais de scolarité du mois de mars. Mais elles se sont heurtées au refus catégorique de certains, qui pour la plupart, sont en arrêt de travail temporaire à cause du confinement imposé à tous les citoyens, afin de freiner la propagation du coronavirus dans le royaume. Ces parents d’élèves exigent une exonération des charges scolaires, ou à défaut, des facilités de paiement pour le reste de l’année.
Les avis sont désormais partagés autour du paiement des frais de scolarité restants. D’aucuns estiment que les revendications des administrations sont légitimes, en ce sens que les équipes éducatives dispensent des cours à distance aux élèves depuis la fermeture des écoles. Mohamed, 48 ans, père de famille, désapprouve l’attitude des écoles privées. Il ne conçoit pas que l’école que fréquentent ses deux fils lui réclame la somme due alors que le confinement a mis fin à ses activités.
Leila, une jeune maman dont l’activité n’est pas impactée par la crise sanitaire, affirme qu’elle ne compte pas honorer ses engagements, puisque la prestation scolaire n’est plus fournie. À l’inverse, d’autres parents d’élèves s’étonnent du refus de certaines familles d’honorer leurs engagements. "La logique voudrait que seules les familles dans le besoin dérogent à la norme", explique Khadija, une mère de deux enfants.
De son côté, le président de la fédération des écoles privées, Abdessalam Amour, rappelle que les écoles privées sont des entreprises citoyennes et qu’elles verront dans quelle mesure accompagner les familles victimes des conséquences de la crise sanitaire actuelle. Ces familles devront soumettre une demande accompagnée de pièces justifiant l’arrêt de travail ou l’impact éventuel sur l’activité.