
Le Maroc compte dépasser 52% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables
Réduire la consommation d’énergie de 20% d’ici l’horizon 2030, tel est l’objectif du plan marocain pour le développement des énergies renouvelables.
Le projet de loi relatif à l’autoproduction de l’énergie électrique déposé au secrétariat général du gouvernement marocain fait des vagues dans le milieu des affaires. Les professionnels des énergies renouvelables ne sont pas prêts à payer triplement pour bénéficier de l’écosystème électrique national, des services de distribution et de l’utilisation du réseau.
Les professionnels des énergies renouvelables pointent du doigt les nouvelles procédures. Dans une déclaration à La Vie éco, Khalid Semmaoui, président de l’Association marocaine des industries solaires et éoliennes (Amisole) a précisé que ce texte s’ajoute à la loi 13-19, encore en attente de décrets d’application. D’où le mécontentement des professionnels. Avec ce texte, l’octroi de la demande de raccordement de l’installation en autoproduction au réseau sera difficile.
D’après le nouveau projet de loi, l’octroi de cette demande, a expliqué M. Semmaoui, serait soumis à l’approbation des directions respectives du réseau d’électricité national de transport et du réseau de distribution d’électricité en ce qui concerne la basse tension. Une fois l’installation raccordée au réseau national à partir d’une source hydraulique, il faudra attendre l’aval de l’agence du bassin hydraulique concernée.
En conséquence, il y aura une multiplication d’intervenants dans l’octroi des autorisations au raccordement au réseau. "Qui dit multiplicité d’intervenants, dit prolongement des délais d’octroi et d’implémentation", indique une source ayant requis l’anonymat. Les nouvelles restrictions relatives à l’injection de production ou au raccordement au réseau national consignées dans le nouveau de texte n’arrangent pas les acteurs.
Pour l’injection, le projet de loi fixe une limite de 10% de l’autoproduction annuelle de l’installation. La puissance électrique de l’installation d’autoproduction, elle, ne dépassera pas la puissance de raccordement inhérente du réseau national. "Cela fait beaucoup de restrictions", souffle cette source anonyme.
Aller plus loin
Réduire la consommation d’énergie de 20% d’ici l’horizon 2030, tel est l’objectif du plan marocain pour le développement des énergies renouvelables.
Le Maroc a gagné cinq places en matière d’attractivité dans le secteur des énergies renouvelables. C’est ce qu’indique le cabinet londonien Ernst & Young (EY) dans son...
À la veille du forum politique de haut niveau (FPHN), l’organisation des Nations-unies cite en exemple les investissements réalisés par le Maroc dans le secteur. Un...
Le Maroc travaille à se hisser au rang des nations qui investissent assez dans le secteur des énergies renouvelables. Le ministre de l’Énergie a annoncé récemment que le Royaume...
Ces articles devraient vous intéresser :