Maroc : un projet de loi sur les énergies renouvelables a du mal à passer

30 novembre 2020 - 22h30 - Economie - Ecrit par : S.A

Le projet de loi relatif à l’autoproduction de l’énergie électrique déposé au secrétariat général du gouvernement marocain fait des vagues dans le milieu des affaires. Les professionnels des énergies renouvelables ne sont pas prêts à payer triplement pour bénéficier de l’écosystème électrique national, des services de distribution et de l’utilisation du réseau.

Les professionnels des énergies renouvelables pointent du doigt les nouvelles procédures. Dans une déclaration à La Vie éco, Khalid Semmaoui, président de l’Association marocaine des industries solaires et éoliennes (Amisole) a précisé que ce texte s’ajoute à la loi 13-19, encore en attente de décrets d’application. D’où le mécontentement des professionnels. Avec ce texte, l’octroi de la demande de raccordement de l’installation en autoproduction au réseau sera difficile.

D’après le nouveau projet de loi, l’octroi de cette demande, a expliqué M. Semmaoui, serait soumis à l’approbation des directions respectives du réseau d’électricité national de transport et du réseau de distribution d’électricité en ce qui concerne la basse tension. Une fois l’installation raccordée au réseau national à partir d’une source hydraulique, il faudra attendre l’aval de l’agence du bassin hydraulique concernée.

En conséquence, il y aura une multiplication d’intervenants dans l’octroi des autorisations au raccordement au réseau. "Qui dit multiplicité d’intervenants, dit prolongement des délais d’octroi et d’implémentation", indique une source ayant requis l’anonymat. Les nouvelles restrictions relatives à l’injection de production ou au raccordement au réseau national consignées dans le nouveau de texte n’arrangent pas les acteurs.

Pour l’injection, le projet de loi fixe une limite de 10% de l’autoproduction annuelle de l’installation. La puissance électrique de l’installation d’autoproduction, elle, ne dépassera pas la puissance de raccordement inhérente du réseau national. "Cela fait beaucoup de restrictions", souffle cette source anonyme.

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