Aya Ben Hamama, 19 ans, se présente sur ses réseaux sociaux comme une étudiante en génie civil et membre de la Jeunesse socialiste de Parla, fief traditionnel du parti et où réside une forte communauté marocaine. Dans une séance de questions-réponses en ligne, le journaliste Tómas Bárbulo, auteur de « L’Histoire interdite du Sahara espagnol (Péninsule) » lui a demandé sur Twitter ce qu’elle pense du roi Mohammed VI.
« Va te faire foutre [sic] Tomas. Bonsoir », a réagi la candidate du parti socialiste espagnol à Parla. « Merci. Il est clair que vous êtes une excellente candidate pour le PSOE à Parla. Et démocrate et, surtout, très éduquée. Salutation cordiale », lui a répondu le journaliste.
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Aya Ben Hamama a dénoncé faire l’objet ces derniers jours d’une campagne raciste. « Vous êtes candidate et vous êtes au-devant de la scène, alors s’il vous plaît ne jouez pas la victime. Il n’y a pas de haine dans la question que beaucoup de gens vous posent et votre obligation envers les électeurs est d’y répondre », lui a reproché Bárbulo, soutenu par plusieurs internautes proches du Polisario.
La candidature d’Aya a déclenché « de nombreux commentaires racistes et de possibles crimes de haine, de la part de la droite lâche et organisée en réseaux », a indiqué dans un communiqué publié sur Twitter le comité électoral de la Jeunesse socialiste de Madrid, condamnant « fermement ces commentaires abusifs et intimidants ».