Le Maroc se prépare à rapatrier les familles de jihadistes

280 femmes et 391 enfants marocains pourraient être rapatriés de la Turquie. Les autorités turques et marocaines coordonnent les choses pour un retour imminent des familles de jihadistes.

La Turquie a démarré depuis quelques mois l’expulsion des activistes étrangers et des familles des membres du groupe Etat islamique (EI). Les autorités turques coordonnent, avec leurs homologues marocains, ces expulsions pour un certain nombre de Marocains partis rallier l’EI. Parmi eux, se trouvent des femmes et des enfants, indique Hespress.

A la fin du mois d’octobre, le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak Khiame, avait estimé que les proches des jihadistes n’étaient "pas des terroristes", et ne peuvent "en rien être blâmés". 1 659 Marocains ont rejoint le groupe Etat islamique ou d’autres organisations jihadistes. 742 ont trouvé la mort au combat, selon les estimations.

Compte tenu des conditions difficiles dans lesquelles vivent les détenus, les forces kurdes ne cessent d’interpeller la communauté internationale afin qu’une institution judiciaire soit érigée sur place, pour juger les jihadistes de Daech. Michelle Bachelet, la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, sur la question, a demandé aux différents pays, le 24 juin dernier, que les membres des familles des jihadistes capturés ou tués en Syrie et en Irak soient "rapatriés, à moins qu’ils ne soient poursuivis pour des crimes".

De son côté, même si le défenseur des droits de l’Homme, Abdelilah al-Khodari, affirme que "l’Etat marocain est moralement, humainement et légalement obligé de recevoir ses enfants malgré tout ce qu’ils ont commis", il appelle à ce que la surveillance de leurs mouvements soit accrue afin que "leurs convictions extrémistes n’influencent pas les autres", rapporte la même source.