
Alors que l’amnistie fiscale visant à régulariser les avoirs liquides non déclarés a entraîné une injection de 60 milliards de dirhams dans le système bancaire marocain, les défis structurels liés à la liquidité bancaire persistent.
Le Maroc et la Grande-Bretagne ont donné durant l’année qui s’écoule une forte impulsion à leurs relations de coopération, qui sont vouées à un avenir prometteur eu égard aux grandes potentialités des deux
pays. La volonté des deux pays de capitaliser ce grand potentiel de coopération s’est manifestée tout au long de l’année avec une intensification des échanges de visites de hauts responsables gouvernementaux et d’hommes d’affaires.
Ainsi, dès le mois de février, l’ancien Premier ministre Driss Jettou, s’est rendu à Londres où il a conduit la délégation marocaine à une importante conférence des pays liés par un accord de libre d’échange avec les Etats-Unis. La conférence, marquée par la participation de plusieurs investisseurs en majorité britanniques, a été l’occasion de faire prévaloir le grand intérêt qu’accordent ces opérateurs aux potentialités du Maroc, un pays devenu à leurs yeux attractif dans plusieurs domaines aussi diversifiés que le tourisme, l’offshoring, les télécommunications ou encore les infrastructures.
L’engouement de plus en plus manifeste de la communauté d’affaires britanniques envers le Maroc va se démontrer lors d’une importante conférence internationale organisée en octobre dernier par la Middle-East Association sur les opportunités d’investissement au Maroc. Lors de cette conférence, à laquelle ont pris part plus 200 hommes d’affaires britanniques et marocains en plus de responsables gouvernementaux, le gouvernement britannique a saisi l’occasion de cette conférence pour réaffirmer son engagement en faveur de la promotion des relations de coopération économique et commerciale avec le Maroc.
Par ailleurs, parmi les événements les plus marquants des relations de coopération anglo-marocaines en 2007 figure la mise en place en novembre dernier d’une banque d’investissement marocaine sur la place financière londonienne, la plus puissante au monde. Détenue à hauteur de 100 pc par la BMCE Bank, MediCapital Bank, se veut une banque de financement et d’investissement disposant, outre son siège dans le quartier financier de Londres, d’un réseau d’implantations en Europe et en Afrique.
MediCapital Bank apporte donc au groupe de la BMCE Bank une présence significative sur le terrain grâce à un réseau couvrant 15 pays et qui devrait atteindre 18 en 2008, à travers l’Afrique du Nord, de l’Est, de l’Ouest et Centrale.
MediCapital Bank a obtenu l’autorisation de l’autorité britannique de régulation des marchés financiers en mai 2007 d’opérer trois divisions (banque commerciale, activités de conseil et marchés financiers) afin de fournir non seulement aux investisseurs internationaux un accès direct aux opportunités d’investissement en Afrique, mais aussi aux entreprises africaines un plus large accès aux marchés des capitaux internationaux.
Sur le plan politique, le Maroc et la Grande-Bretagne ont poursuivi en 2007 leurs consultations régulières, à l’occasion de la tenue en juillet dernier à Londres d’une nouvelle session de leur Forum bilatéral, une importante structure de dialogue mise en place lors d’une visite effectuée en février 2006 par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Jack Straw. Le Forum devra tenir une nouvelle session axée cette fois-ci sur la coopération économique en février prochain à Rabat.
Parallèlement, l’image du Maroc a été mise en exergue à l’occasion d’un événement culturel d’une portée universelle organisé à Londres, à savoir l’exposition de manuscrits des Livres Sacrés. Tenue sous le Haut patronage de Mohammed VI et du Prince Philip, Duke d’Edimbourg, au siège de la prestigieuse British Library de Londres du 27 avril au 23 septembre derniers, l’exposition a réalisé un succès éclatant témoignant ainsi du rôle de premier plan que le Maroc joue dans le rapprochement entre les religions, les civilisations et les cultures. Un tel constat de succès a été souligné dans un rapport élaboré par la BL, soulignant que l’exposition, a été l’événement le plus réussi jamais organisé par
l’institution, attirant plus de 200.000 visiteurs durant cinq mois.
Cet événement grandiose a atteint ses objectif d’autant plus qu’un sondage réalisé par l’Institut Mori a montré qu’une grande majorité des visiteurs de tout âge ont indiqué que l’exposition leur a permis de découvrir les multitudes de valeurs partagées par les trois religions monothéistes : l’Islam, le Christianisme et le Judaïsme.
Ces articles devraient vous intéresser :