Maroc-Héritage : du nouveau pour les terres agricoles

11 mai 2020 - 17h00 - Maroc - Ecrit par : I.L

Contrainte majeure pour les bénéficiaires, l’héritage concernant les terres relevant du domaine privé de l’État est désormais une réalité au Maroc, grâce à un nouveau texte adopté jeudi par le conseil de gouvernement.

L’Exécutif a examiné et adopté le projet de loi n° 63.18 modifiant et complétant la loi relative à l’attribution à des agriculteurs, des terres agricoles ou à vocation agricole faisant partie du domaine privé de l’État (Dahir de 1972), lors de sa réunion hebdomadaire.

Selon Said Amzazi, porte-parole du gouvernement, le texte présenté par le ministre de tutelle, Aziz Akhannouch, a été approuvé "après avoir pris en considération les remarques soulevées à son sujet". L’objectif de la loi, qui concerne surtout les petits agriculteurs et s’applique aux lots de terrains situés en dehors du périmètre urbain, est de "libéraliser le secteur de la réforme agraire de toutes les obligations et charges, et partant, d’assainir ce secteur de manière définitive".

Grâce à ces nouvelles dispositions, les héritiers de l’attributaire pourront désormais se subroger à lui, conformément aux règles de la succession, au lieu d’attribuer la terre agricole à un seul héritier, tel que le disposait l’ancien texte. Trois cas de figure sont dès lors prévus par l’article 2 du projet : "En cas de décès de l’attributaire du lot, la propriété dudit lot et les biens d’équipement nécessaires à son exploitation, se transmettent directement à ses héritiers, conformément aux règles de l’héritage. De même, si un contrat de vente n’a pas été conclu avec le bénéficiaire décédé, il est conclu avec ses héritiers. Dans le cas où la personne décédée n’a pas d’héritiers, l’État reprend le lot et les biens d’équipement nécessaires à son exploitation et ledit lot ne sera plus soumis aux dispositions de la présente loi".

D’après l’ancien texte désormais caduc, en cas de décès du bénéficiaire, le lot de terrain agricole était "réattribué à l’un des héritiers", ou restitué à l’État qui lui, l’attribue "à un autre bénéficiaire en dehors des héritiers, si ces derniers ne remplissent pas certaines conditions, ou s’ils ne présentent pas des demandes d’attribution dans les délais, ou encore, en cas d’absence d’héritiers".

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agriculture - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime - Ministère de l’Education nationale

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc contraint de réorienter sa production agricole

Face à la sécheresse et au stress hydrique d’une part, et à l’inflation d’autre part, le gouvernement marocain est contraint de revoir sa politique agricole et alimentaire pour garantir l’eau et le pain.

Maroc : Vent debout contre le français à l’école

Au Maroc, un regroupement d’enseignants, d’étudiants et d’élèves s’oppose à l’enseignement des matières scientifiques en français dans les écoles publiques, dénonçant une violation de la Constitution et des textes régissant le secteur de l’éducation.

Tomate au Maroc : production en chute, prix en hausse

Les producteurs de tomates rondes au Maroc alertent sur une baisse significative de la production et une inflation des prix. Voici leur explication.

Cri d’alarme des enseignants marocains en France

Des professeurs de langue arabe et de culture marocaine, officiant à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, dénoncent le retard dans le traitement de leurs demandes de « mise en disponibilité administrative ».

Maroc : appels à interdire la culture de la pastèque

Au Maroc, les défenseurs de l’environnement appellent à l’interdiction totale de la culture de la pastèque, très gourmande en eau.

Pastèques : le Maroc écrase la concurrence en Europe

Malgré les événements climatiques récurrents, le secteur de la pastèque au Maroc connaît une nette amélioration en termes de qualité et de volume cette saison au point d’écraser la concurrence européenne.

Maroc : la pastèque dangereuse ? l’ONSSA répond

L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) apporte des clarifications suite à la controverse suscitée par les cas d’intoxication liés à la consommation de la pastèque rouge.

Tomates marocaines : l’Europe durcit le ton

Les producteurs et exportateurs marocains de tomates expriment des inquiétudes quant à l’adoption annoncée d’une nouvelle réglementation modifiant les conditions d’importation des fruits et légumes vers l’UE.

Avocat : le Maroc a un redoutable concurrent

Les avocats produits au Maroc sont très prisés en Europe en raison de plusieurs avantages concurrentiels. Mais le royaume a désormais un redoutable concurrent.

Maroc : ces investisseurs étrangers piégés

Au Maroc, plusieurs investisseurs étrangers ont engagé des ressources importantes dans certains secteurs comme l’agriculture, l’immobilier, la restauration, sans une étude préalable. Conséquence, ils ont enregistré des pertes colossales du fait de la...