Maroc : des maires sur des chaises éjectables

1er février 2020 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le tribunal administratif de Rabat pourrait démettre bon nombre de maires et d’élus du PAM, du PJD, de l’USFP et du PPS de leurs fonctions en raison de graves violations et irrégularités notées dans leur gestion. Les sanctions ne vont pas tarder à pleuvoir.

Les missions de contrôle du ministère de l’Intérieur ont noté de nombreuses violations et irrégularités dans la gestion des communes du nord. On y dénombre aussi de nombreuses plaintes portant sur de graves accusations de détournement des deniers publics, et la prise de décisions illégales de manière unilatérale. Sur la base de ces informations, le tribunal administratif de Rabat prononcera, dans les tout prochains jours, des sanctions à l’encontre de plusieurs maires et élus.

Des sources ont confié à Al Akhbar, qu’une liste nominative de ces maires a été d’ores et déjà établie. Et les noms qui y figurent sont entre autres, Mohamed Idaamar (député PJD), président du conseil municipal de Tétouan, Larbi Ahnine (député PPS), président de la commune d’Azla, Mohamed Mellahi (député USFP), président de la commune de Oued Laou, Mohamed Karrouk (PJD), président du conseil municipal de Fnideq, Abderrahmane El Hajiouj (PAM), président de la commune rurale de Dar Ben Karrich, Mustapha Derboune (USFP), président de la commune de Bni Said, et Brahim Bensabih (PPS), président de la commune de Zaouiat Sidi Kacem.

Parmi eux, deux maires font déjà face à la justice. La destitution du maire PJDiste de Tétouan, Mohamed Idaamar, est suspendue à un verdict de la cour d’appel de Tétouan, précise la même source. Le président PPS de la commune de Oued Laou, se retrouve dans la même situation. Celui-ci est accusé d’avoir foulé au pied de précédentes décisions de justice, ainsi que des avertissements de sa tutelle.

Si la justice venait à rendre des décisions qui blanchissent ces maires et élus incriminés, un vote de défiance pourrait leur faire perdre leurs fauteuils.

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