Maroc : le cri de cœur des marchands ambulants

20 novembre 2020 - 10h30 - Maroc - Ecrit par : I.L

Fortement accablés par la crise sanitaire due au coronavirus, les marchands ambulants peinent à retrouver leur équilibre depuis mars dernier. Plusieurs d’entre eux, dont Mohammed Grita, commerçant de fruits et légumes plaide pour un accompagnement du gouvernement pendant cette crise qui perdure.

À l’instar de ses pairs, les activités du commerçant de fruits et légumes, Mohammed Grita ou “Karéa”, jadis prospères ont été durement impactées par le Covid-19, rapporte la Map. En évoquant les périodes de vache grasse, ce jeune commerçant de 30 ans rappelle qu’il commençait ses activités chaque jour à 6h et rentrait autour de 22h. “Avant la pandémie, j’avais l’habitude de me réveiller à 04H00 du matin, je prenais un café à la maison puis je me dirigeais vers le marché du gros, où je m’approvisionnais en fruits et légumes que je transportais par une camionnette moyennant 50 DH”, indique-t-il.

Le commerçant a également fait savoir qu’il engrangeait des bénéfices entre 300 et 400 DH. Ils lui permettaient de subvenir aux besoins de sa famille et de régler ses dépenses mensuelles, dont le loyer. Depuis le début de la crise, les affaires ne marchent plus pour ce père de famille qui est obligé de fermer sa boutique à 15h, de peur d’être interpellé par la police pour non-respect des mesures sanitaires.

Cette crise a également entrainé la hausse du prix des légumes et fruits, donnant du fil à retordre à ces commerçants. Dos au mur, ils appellent au soutien du gouvernement. “L’État doit accompagner en ces temps de crise, cette catégorie de personnes qui sont contraintes de travailler pendant un temps très limité”. Il est inconcevable de travailler trois ou quatre heures par jour”, déplore-t-il.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agriculture - Alimentation - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Maroc : les marchands ambulants, un « mal nécessaire » dans l’écoulement des fruits frais

Considérés comme « un mal nécessaire », les marchands ambulants contribuent à l’écoulement de 30 % de la production nationale en fruits frais. Le Conseil économique, social et...

Les marchands ambulants, un casse-tête pour les autorités

La démolition du marché informel du quartier Moulay Rachid à Casablanca, a déclenché une grande manifestation des marchands ambulants mardi dernier. Une situation difficile et...

Casablanca : le covid-19 fait fermer plusieurs marchés

Plusieurs marchés casablancais ont été fermés par les autorités locales. La détection de nombreux cas testés positifs au covid-19 est à la base de cette décision prise par les...

Sale temps pour les fleuristes marocains

Sale temps pour les fleuristes du Maroc. Le secteur, axé sur une marchandise hautement périssable, traverse une douloureuse période qui dure depuis début de l’état d’urgence...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la fin du pain à 1,20 dirham ?

Alors que le prix du pain de base est maintenu à 1,20 dirhams grâce à une subvention de la Caisse de compensation, les boulangers marocains s’apprêtent à négocier l’avenir du pain avec le ministre de l’Agriculture, du Développement rural, des Eaux et...

Les Marocains vont-ils manquer de dattes pour le Ramadan ?

À quelques semaines du mois sacré de Ramadan, des doutes subsistent quant à la disponibilité des dattes en quantité suffisante et à des prix abordables.

Le Maroc sort l’artillerie lourde pour défendre ses fruits et légumes

Le Maroc a décidé de muscler son jeu pour défendre ses agriculteurs sur la scène européenne. L’ambassade du Maroc à Madrid vient de faire appel à un cabinet de conseil espagnol, Acento Public Affairs, pour faire entendre sa voix auprès des institutions...

L’export d’oranges marocaines menacé

La filière des agrumes au Maroc est confrontée à d’énormes difficultés liées à la baisse de production du fait de la rareté des précipitations, ce qui affecte sa présence sur les marchés internationaux.

Maroc : colère des gérants de salles de fêtes

Après l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités, les propriétaires et gérants de salles de fêtes disent faire face aujourd’hui à une concurrence déloyale insupportable de certains individus proposant des salles informelles et des villas...

Alerte au miel « aphrodisiaque » en vente au Maroc

Du « miel aphrodisiaque » ou du « miel de virilité » inonde le marché marocain et inquiète le Syndicat des professionnels de l’apiculture au Maroc.

Maroc : record d’exportations d’avocat, mais à quel prix ?

Les agriculteurs marocains continuent de produire de l’avocat destiné à l’exportation, malgré le stress hydrique que connaît le royaume. Le volume des exportations de ce produit a déjà atteint 30 000 tonnes.

Avocat : Le Maroc inonde l’Europe

Le Maroc continue d’inonder le marché européen de ses avocats. Entre octobre et décembre 2024, le royaume a exporté pas moins de 42 000 tonnes de ce produit vers l’UE. Des chiffres qui risquent de grimper d’ici à avril.