Maroc : Coup de frein à la voiture électrique, voici pourquoi
Le ministère marocain de l’Agriculture a décidé de surseoir à son projet d’acquisition de véhicules électriques en raison de l’insuffisance de bornes de recharge dans le royaume.
Comparativement aux pays européens, le Maroc a du mal à écouler ses voitures électriques. En 2023, les ventes de voitures électriques ou hybrides dans le royaume n’ont pas dépassé 0.6 % du total des ventes, contre 25 % dans les pays européens.
Au Maroc, le taux des ventes de voitures électriques reste encore très faible, analyse le journal Al Sharq, relevant trois obstacles majeurs au développement de ce secteur à savoir : la faible incitation du gouvernement, le prix élevé des véhicules et l’insuffisance des stations de recharge.
Les incitations offertes pour l’achat d’une voiture électrique sont faibles, confirme le président de l’Association des importateurs de voitures au Maroc, Adil Bennani, cité par le même journal, faisant observer que l’exonération de la taxe annuelle sur les véhicules électriques ne saurait compenser leurs prix élevés par rapport aux autres voitures.
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Les prix élevés de ces véhicules par rapport à ceux proposés dans les pays européens et asiatiques, n’encouragent pas les Marocains à se les procurer, confie un propriétaire de voiture électrique. Quant à l’insuffisance des stations de recharge sur les autoroutes entre les villes, elle empêche l’utilisation des véhicules électriques pour les longs trajets, souligne Bennani .
Le Maroc compte actuellement près de 200 stations de recharge pour les batteries des voitures électriques. L’association dirigée par Bennani travaille à augmenter ce nombre à 2 500 stations. Le royaume a vendu 463 véhicules électriques en 2023, soit une hausse de 133 % par rapport à 2022.
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