Devant la chambre des représentants, lundi dernier, Saâd Eddine El Othmani a affirmé que "le Maroc était devenu, en dépit de l’importance de la pluviométrie, moins dépendant des aléas du climat sur le plan économique ainsi qu’au niveau du produit intérieur brut". Toutefois, le gouvernement est engagé "à mettre en service deux à trois barrages chaque année", assure le chef de l’Exécutif, qui a souligné que les barrages Kaddoussa dans la province d’Errachidia, Sidi Abdellah dans la région de Taroudant, Kharroub à Tanger et Toudgha dans la province de Tinghir, seront mis en service cette année.
L’autre aspect de la politique de l’eau, qui force l’admiration de Saâd Eddine El Othmani, est lié à l’augmentation du taux de traitement des eaux usées. De 8 % en 2008, ce taux est passé à 45 % actuellement, avec pour objectif un taux de 65 % à l’horizon 2022. Mieux, le nombre de stations d’épuration a été multiplié, ces douze dernières années, passant de 21 en 2008 à 140 de nos jours.
Le chef du gouvernement a aussi annoncé que la première tranche du programme d’épuration des eaux usées, permettrait au Maroc de se doter de 100 millions de mètres cubes d’eau, à travers la réalisation de 82 projets, dont 22 portent sur l’irrigation des parcours de golf. En effet, "les terrains de golf ne seront plus arrosés qu’avec des eaux traitées", rapporte Telquel.
Entre autres innovations apportées par ce programme d’approvisionnement en eau potable, El Othmani relève la mise en œuvre des dispositions du programme national qui nécessitera une enveloppe budgétaire d’environ 115 milliards de dirhams répartis sur cinq axes, portant sur le développement de l’offre en eau par la construction de 20 grands barrages d’une capacité de 5,38 milliards de mètres cubes.
En ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable dans le monde rural et la lutte contre la précarité dans certaines zones, pendant la saison sèche, 659 centres d’approvisionnement en eau potable seront programmés pour une enveloppe de 5 milliards de dirhams. Ce sera pour le bonheur de près de 7876 douars, pour une enveloppe globale d’environ 9,68 milliards de dirhams.