La situation est telle que les concentrateurs d’oxygène à usage médical, également utilisés dans les avions dotés de cabines non pressurisées pour compenser le manque de dioxygène dans l’air, sont utilisés par les personnes atteintes de coronavirus souffrant d’insuffisance respiratoire, fait part L’Economiste.
A ce manque, s’ajoute la cherté du matériel : « Les prix ont fortement augmenté à cause de la hausse des frais de transport maritime aussi bien qu’aérien. Ce qui se traduit par un surcoût pouvant aller jusqu’à 50% selon les produits », se plaint Anouar Yadini, président de l’Association marocaine des professionnels des dispositifs médicaux, qui, depuis le mois d’avril dernier, a alerté le ministre de la Santé : « Les fournisseurs habituels sont en arrêt de production ou bien en situation de commandes dépassant leurs capacités de production, donnant lieu à des délais de livraison allant pour certains dispositifs à la fin de l’année 2020 ».
Et puis, la procédure d’obtention des autorisations spécifiques au Covid-19 reste laborieuse et les documents exigés, difficiles à obtenir auprès des fournisseurs internationaux pendant la crise sanitaire. Aussi, les professionnels ont-ils proposé la levée provisoire de l’exigence du certificat d’enregistrement à l’importation de tous les équipements médicaux pendant les cinq mois suivants, pour « que la loi soit plus un moyen de contrôle qu’une barrière à l’activité », suggère Anouar Yadini.
Une requête restée sans suite, fait savoir la publication, soulignant que la direction du médicament et de la pharmacie, saisie en novembre dernier, insiste sur l’application stricte de la réglementation en vigueur, en particulier la loi 84-12 sur les dispositifs médicaux, qui constitue le noyau du problème.