Maroc : grosses pertes pour le secteur immobilier

22 novembre 2020 - 14h30 - Economie - Ecrit par : S.A

Au Maroc, le secteur de l’immobilier a été durement touché par la crise sanitaire liée au coronavirus, avec à la clé, une grosse perte estimée à plus de 40 milliards de dirhams.

Les dernières données indiquent que les pertes enregistrées en quelques mois dans le secteur de l’immobilier s’élèvent à 40 milliards de dirhams, rapporte Maroc Hebdo. Face à cette situation, le gouvernement marocain a pris quelques mesures consignées dans le projet de loi des finances 2020-2021 pour relancer le secteur. Il s’agit de la continuité de la baisse de 50% des droits d’enregistrement pour les biens immobiliers dont la valeur n’excède pas 4 millions de dirhams au lieu de 2,5 millions de dirhams jusqu’au 30 juin 2021 et de l’extension du bénéfice de l’exonération au profit des Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) pour les locations à usages d’habitation.

Aux yeux des promoteurs immobiliers, ces mesures sont très positives. Dans la mesure où, l’augmentation du montant de la base imposable à 4 millions de dirhams permettra d’absorber une partie du stock, notamment dans des villes comme Casablanca et Rabat où la valeur des biens immobiliers est plus élevée. Certains promoteurs estiment que la mesure relative aux OPCI est une solution pertinente devant leur permettre de traverser la conjoncture actuelle.
Pour leur part, les experts appellent à faire suivre cette mesure par un cadre juridique spécifique, car le bail résidentiel dans sa version actuelle ne protège véritablement pas les bailleurs. Bon nombre d’entre eux demandent un accompagnement pour équilibrer les rapports entre les bailleurs et les locataires. Ils souhaitent également que des assurances soient mises en place pour une amélioration de l’attractivité immobilière.

Évoquant la proposition d’une aide étatique directe aux bénéficiaires des logements sociaux, Karim Amor, vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers déplore l’absence de solutions pour le logement social et celui de la classe moyenne dans le nouveau projet de loi de finances. "Nous avons compris que le ministère des Finances souhaitait des solutions qui ne donnent plus d’exonérations aux promoteurs immobiliers. Ainsi, nous avons proposé des solutions alternatives", a-t-il dit.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier

Aller plus loin

Maroc : le Covid-19, un risque majeur pour l’immobilier

Au Maroc, l’immobilier est l’un des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire liée au coronavirus. Un secteur déjà confronté à une crise endogène. Zakia Medkor,...

Maroc : suspension du référentiel commun des prix de l’immobilier

Au nombre des stratégies adoptées pour booster le marché de l’immobilier, durement affectée par la crise du Covid-19, il y a la suspension de l’application du référentiel des...

Au Maroc, le marché de l’immobilier se remet sur pied

Le marché de l’immobilier au Maroc s’annonce prometteur en 2021 après avoir résisté relativement bien à la crise sanitaire liée au coronavirus. C’est ce que révèle une étude...

Rebond du marché immobilier au Maroc

Les ventes immobilières sont reparties à la hausse au Maroc et les prix ont connu une baisse selon les professionnels du secteur. Une dynamisation due à la réduction de 50% des...

Ces articles devraient vous intéresser :

Marocains, n’oubliez pas de déclarer les revenus fonciers

Le dépôt de la déclaration de revenus fonciers soumis à l’impôt sur le revenu (IR) et le paiement dudit impôt, doivent être effectués au plus tard le 29 février, a prévenu la Direction générale des impôts (DGI).

Marocains, n’oubliez pas de déclarer vos avoirs à l’étranger !

Franc succès pour l’opération de régularisation fiscale volontaire lancée récemment. Déjà près de 2 000 contribuables ont déclaré plus de 5,2 milliards de dirhams depuis le lancement de cette opération qui prend fin le 31 décembre.

Aide au logement au Maroc : un programme plébiscité par les MRE

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont fortement contribué au succès du programme d’aide directe au logement. En témoigne le nombre de bénéficiaires.

Immobilier au Maroc : ces transactions « au noir » qui échappent à l’Etat

Le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville a certes renforcé la transparence et la clarté des transactions immobilières à travers la numérisation du processus d’octroi d’aide au...

Maroc : des promoteurs immobiliers sous haute surveillance

Le ministère de l’Intérieur dirigé par Abdelouafi Laftit mène une lutte contre l’évasion fiscale dans le secteur de l’immobilier. Dans son viseur, les promoteurs immobiliers qui ne paient pas la taxe sur les terrains non bâtis (TNB) et certains...

Maroc : l’aide au logement booste le marché de l’immobilier

Au Maroc, le nouveau programme d’aide à l’acquisition de logements est susceptible d’apporter une bouffée d’oxygène au marché immobilier.

Maroc : quand le rêve de propriété devient inaccessible

Malgré le programme d’aide au logement initié par le gouvernement, de nombreux Marocains éprouvent encore de sérieuses difficultés à acquérir des logements adaptés. Une situation qui soulève des inquiétudes.

Maroc : Des appartements moins chers bientôt disponibles ?

Face à des prix immobiliers et des loyers qui restent élevés au Maroc, le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville vient de proposer plusieurs pistes.

Maroc : ces investisseurs étrangers piégés

Au Maroc, plusieurs investisseurs étrangers ont engagé des ressources importantes dans certains secteurs comme l’agriculture, l’immobilier, la restauration, sans une étude préalable. Conséquence, ils ont enregistré des pertes colossales du fait de la...

Vers une meilleure protection des biens immobiliers des MRE au Maroc ?

Le groupe haraki à la Chambre des représentants œuvre pour le renforcement de la protection des biens des Marocains résidant à l’étranger (MRE).