Au Maroc, désormais, le silence de l’administration vaut accord

25 juillet 2023 - 12h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

Suite à la publication par les ministères de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire et de l’urbanisme d’un arrêté conjoint relatif à la simplification des procédures dans le domaine de l’urbanisme, Abdelouafi Laftit a adressé une circulaire aux walis, gouverneurs et présidents de communes, dont la finalité est de mettre fin aux retards de l’administration.

Publié au bulletin officiel le 13 juillet 2023, l’arrêté conjoint fixe les délais requis pour chaque intervenant concernant certaines décisions administratives relatives à l’urbanisme délivrées par les communes. De même, il fixe les délais requis pour chaque intervenant en ce qui concerne le traitement et la délivrance des demandes d’obtention de certaines autorisations d’urbanisme notamment l’autorisation de lotir, l’autorisation de créer un groupe d’habitation, l’autorisation de morceler, ainsi que le permis de construire. Cet arrêté fixe un délai maximum de 15 jours pour le traitement des demandes et la délivrance des permis en ce qui concerne les projets de construction relevant de la procédure des petits projets, et un délai maximum de 30 jours pour le traitement des demandes et la délivrance des autorisations relatives aux lotissements, groupes d’habitations, morcellements, ainsi que des permis de construction relevant de la procédure des grands projets.

À lire : Le Maroc simplifie encore plus les procédures administratives

Suite à la publication de cet arrêté, le ministre de l’Intérieur a adressé une circulaire aux walis, gouverneurs et présidents de communes, mais aussi aux présidents des autres conseils élus, directeurs des agences de distribution de l’eau et de l’électricité, entre autres organismes publics, pour acter l’entrée en vigueur du principe du « silence vaut accord » à différents niveaux de l’administration locale, fait savoir le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia. Cette circulaire rend ainsi applicables certaines dispositions de la loi 55-19 relative à la simplification des procédures administratives. En clair, pour chaque demande d’autorisation, passé un délai fixé après le dépôt du dossier par le demandeur, si l’administration ne répond pas, son silence sera considéré comme une acceptation, explique-t-on. Le requérant peut donc entamer ses démarches comme si le document lui avait été délivré.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Administration - Abdelouafi Laftit - Ministère de l’Intérieur (Maroc)

Aller plus loin

Le Maroc simplifie encore plus les procédures administratives

Le gouvernement entend simplifier et digitaliser prochainement quelque 2500 procédures. C’est ce qu’a déclaré Ghita Mezzour, ministre de la Transition numérique et de la réforme...

Maroc : des changements majeurs pour les MRE en matière de droit de la famille

Le Maroc a décidé d’alléger considérablement les procédures administratives en matière du Droit de la famille, notamment le mariage, le divorce et l’état civil en faveur des...

Maroc : ce qu’il faut savoir sur la simplification des procédures administratives

Les membres de la chambre des conseillers ont unanimement adopté, mardi 4 février 2020 à Rabat, le projet de loi 55.19 relatif à la simplification des procédures et des...

La loi sur la simplification des procédures et formalités administratives adoptée en commission

À l’unanimité, les membres de la commission de justice, de la législation et des droits de l’homme à la chambre des représentants, ont adopté le projet de loi n°55.19 relatif à...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : bonne nouvelle pour les amateurs de hammams

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a instruit les gouverneurs des régions et les préfets des préfectures et provinces du royaume pour que soit revue la décision de fermeture des hammams et des stations de lavage de voitures en fonction de...

Statut d’auto-entrepreneur au Maroc : après l’euphorie, le flop ?

Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.

Terres soulaliyates : mise en garde du ministère de l’Intérieur

La légalisation des signatures portant sur des transferts de propriété de terres soulaliyates est « illégale » et peut donner lieu à des poursuites judiciaires, a rappelé le ministère de l’Intérieur aux présidents des collectivités territoriales.

Le Maroc en guerre contre les « fonctionnaires fantômes »

La ministre déléguée chargée de la Transition numérique, Ghita Mezzour, a déclaré que le Maroc dispose d’un important arsenal juridique pour lutter contre le phénomène des « fonctionnaires fantômes ».

Plus de 90 000 fonctionnaires marocains payés à ne rien faire

La ministre déléguée auprès du chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, n’a pas souhaité ouvrir une enquête sur le scandale des fonctionnaires fantômes, estimés à plus de 90 000 dans...

La viande consommée par les Marocains dangereuse pour la santé ? un ministre répond

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a assuré du bon état des abattoirs et de la qualité de la viande qui en est issue. Ceci, en réaction aux propos d’un conseiller parlementaire qui a dénoncé l’absence de maintenance des équipements et de...

Au Maroc, désormais, le silence de l’administration vaut accord

Suite à la publication par les ministères de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire et de l’urbanisme d’un arrêté conjoint relatif à la simplification des procédures dans le domaine de l’urbanisme, Abdelouafi Laftit a adressé une circulaire aux...

Les restaurateurs marocains accusés d’empoisonner leurs clients

Les propriétaires des cafés et restaurants ont rejeté les accusations de fraude formulées contre eux par une députée du Rassemblement national des indépendants (RNI). Celle-ci a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit...

Fermeture des hammams au Maroc : la question arrive au parlement

Plutôt que de fermer les bains publics pour rationaliser l’eau, la députée du parti socialiste, Majida Chahid, propose de fixer la capacité d’accueil de ces établissements ou de déterminer la quantité d’eau à utiliser par client.

Maroc : bonne nouvelle pour ceux qui aiment les Hammams

Les Marocains pourront fréquenter les hammams, restés en partie fermés depuis plusieurs semaines suite à une note du ministère de l’Intérieur, pendant le ramadan. Dimanche, le ministère des Habous et des Affaires islamiques a annoncé que le mois sacré...