Nouvelles ripostes judiciaires du Maroc en France dans le cadre des révélations du « Projet Pegasus ». Cette fois, le royaume a déposé plainte pour diffamation contre le quotidien L’Humanité, rapporte l’AFP. Fin juillet, les services de renseignement marocains étaient accusés d’avoir ciblé des journalistes français du journal Le Monde, de France Télévisions, de France 24, de L’Humanité (la journaliste autrice de l’article visé par la plainte, Rosa Moussaoui), leurs homologues marocains et algériens, des personnalités françaises, algériennes, des défenseurs de droit de l’Homme, en vue d’une possible infection de leur téléphone par le puissant logiciel espion Pegasus, fabriqué par la société israélienne NSO Group.
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Des accusations que Rabat avait rejetées. Dans un communiqué, le Maroc avait assuré n’avoir « jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication, de même que les autorités marocaines n’ont jamais eu recours à ce genre d’actes ». Aussi, avait-il souligné « le collectif médiatique, dans l’ensemble des articles de presse qu’il a diffusés, est incapable jusqu’à présent de fournir des preuves pour appuyer ses allégations ».
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Avant L’Humanité, le royaume avait porté plainte pour diffamation contre Forbidden Stories, Le Monde, Radio France, Mediapart et Amnesty International. Des médias français comme Mediapart et le Canard enchaîné avaient à leur tour déposé plainte contre le Maroc à Paris.