Des médias français portent plainte suite aux accusations d’espionnage contre le Maroc

19 juillet 2021 - 21h20 - France - Ecrit par : S.A

Mediapart et le Canard enchaîné ont décidé de porter plainte après que l’enquête du consortium international créé par Forbidden Stories a révélé que des journalistes et militants du monde entier ont été espionnés par le Maroc. Ceci, à laide du logiciel israélien Pegasus, conçu pour lutter contre le crime et le terrorisme.

Dans un article publié ce lundi, Mediapart a confirmé que « les numéros des téléphones portables de Lénaïg Bredoux et d’Edwy Plenel (cofondateur du site) figurent parmi les dix mille que les services secrets du Maroc ont ciblé en utilisant le logiciel espion fourni par la société israélienne NSO ». Le site d’information en ligne précisera que « pendant plusieurs mois, l’appareil répressif du royaume a ainsi violé l’intimité privée de deux journalistes, porté atteinte au métier d’informer et à la liberté de la presse, volé et exploité des données personnelles et professionnelles ».

À lire : Réaction du Maroc suite aux nouvelles accusations d’espionnage

Le média en ligne affirme avoir porté plainte suite à la publication de ces révélations dans plusieurs médias dont Le Monde, le Guardian et le Washington Post. « L’espionnage de mon téléphone et de celui de ma consœur @LenaBred mène directement aux services marocains, dans le cadre de la répression du journalisme indépendant et du mouvement social », a réagi Edwy Plenel sur Twitter.

À lire : Le Maroc accusé d’avoir espionné des journalistes marocains, algériens et français

« Au-delà des suites judiciaires, il va sans dire que cette atteinte aux libertés fondamentales, menée par une puissance étrangère à l’encontre d’un journal indépendant, exige une ferme réaction des autorités françaises qui aille au-delà d’une condamnation de principe. Nous l’attendons », ajoute le média.

Des journalistes de l’hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné ont été, eux aussi, mis sous surveillance. « Nous allons porter plainte contre X avec constitution de partie civile », a précisé à l’AFP Michel Gaillard, qui préside la société d’édition du journal.

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