La décision du gouvernement de prolonger le confinement ne fait pas l’unanimité au Maroc. Le chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani a été vertement critiqué, mercredi, par les parlementaires de l’Istiqlal et du Parti authenticité et modernité (PAM), pour n’avoir pas allégé les restrictions.
Alors que le confinement a été prolongé, le premier ministre se voit obligé de gérer un potentiel conflit avec Mohamed Benchaâboun, son ministre de l’Économie et des finances.
El Otmani, contre toute attente, a ordonné aux entreprises de reprendre les activités au lendemain de la fête de l’Aïd El Fitr, à condition de se conformer aux normes sanitaires et aux mesures de protection des travailleurs et des clients". Ce revirement illustre les dissensions au sein du gouvernement. Selon certaines indiscrétions, aucun ministre n’ose prendre une décision ou l’exécuter sans l’autorisation et la participation du chef du gouvernement.
D’après les estimations du ministère de l’Économie et des finances, le confinement coûte pourtant 1 milliard de dirhams (100 millions d’euros environ) par jour au Maroc. Outre l’absence de vision (terme utilisé par l’opposition), le premier ministre est également critiqué pour avoir mal géré la question des dizaines de milliers de Marocains (31 800 exactement) bloqués à l’étranger.
La pandémie du covid-19, après avoir impacté le système sanitaire national risque d’influer également sur le domaine politique.