Trois éléments référentiels guident ce chantier, a indiqué d’entrée le ministre de la Santé, citant notamment la mise en œuvre des orientations du roi Mohammed VI qui visent à revoir totalement le système national de santé, promouvoir le secteur et accompagner la loi-cadre n°09.21 relative à la protection sociale qui porte sur l’obligation de la réforme du système national de santé et sa réhabilitation.
« Ce chantier consiste à réhabiliter l’offre de santé à travers l’appui de la dimension régionale, en mettant en œuvre le programme de santé régional et en appliquant l’obligation du respect de l’option des traitements et en œuvrant à réhabiliter les institutions sanitaires », a-t-il indiqué. Cela passe par la création de l’instance supérieure pour la législation intégrée de la santé, les agences régionales de santé, ainsi que les groupements territoriaux de santé, détaille Khalid Ait Taleb, qui a mis l’accent sur la valorisation des ressources humaines en lien avec les spécificités du secteur. La présente réforme prévoit à cet effet, la création d’une fonction publique de santé.
Là-dessus, il va falloir sauter les verrous que pose la loi 131.13 sur l’exercice des praticiens étrangers au Maroc, avec l’adoption de nouvelles règles promouvant le principe de l’égalité de traitement entre les médecins marocains et leurs confrères étrangers, vu que tous vont pratiquer le métier dans le même espace et dans les mêmes conditions.
Ce projet de réforme ambitionne également d’ouvrir le pays à l’investissement, à l’expertise et aux compétences médicales étrangers. Le royaume y gagnera en matière d’infrastructures de santé et d’équipements biomédicaux de grande qualité, en même temps que seront incitées au retour définitif au pays, les compétences médicales marocaines exerçant à l’extérieur.
Et Taleb de conclure : « La création d’un système d’information intégré qui permet la collecte, le traitement et l’exploitation de toutes les informations de base relatives au système de santé, y compris le secteur privé, est un autre pilier de ce chantier, qui va permettre également un suivi précis du patient et l’évaluation du déroulement de ses traitements, en se basant sur le dossier médical commun tout en améliorant le système de facturation dans les établissements hospitaliers ».