Maroc : les réformes des lois sur les libertés individuelles passent mal

10 avril 2023 - 19h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

Les réformes des lois sur les libertés individuelles initiées par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi sont loin de faire l’unanimité. Après le parti de la justice et du développement (PJD), parti de l’opposition, c’est au tour du parti de la coalition gouvernementale, l’Istiqlal de porter un regard critique sur ces réformes.

L’Istiqlal donne le ton dans un communiqué. Il s’est exprimé sur la méthodologie à suivre pour réformer les textes encadrant les libertés individuelles. Le parti appelle au respect de la charte de la majorité et à une solidarité entre les partis de la coalition gouvernementale, particulièrement au niveau du Parlement. Aussi, appelle-t-il le ministre de la Justice (PAM) à « la sagesse et à la prépondérance de l’opinion conformément aux constantes fédératrices de la nation, concernant les réformes qui accompagnent les transformations sociétales liées à l’exercice des libertés, des droits et des éléments de citoyenneté stipulés dans la Constitution, en faisant le choix d’un dialogue responsable et d’une concertation sereine et constructive, dans l’intérêt de la cohésion nationale et de la coexistence au sein de la société. »

À lire : Libertés individuelles : un collectif d’intellectuels marocains prône une réforme profonde


Dans le viseur de l’Istiqlal, les réformes en lien avec les relations sexuelles consenties entre adultes, l’héritage ou encore les tutelles légales dans les cas de divorces. Surtout les amendements pouvant intervenir au niveau des lois régissant la famille, précise au quotidien arabophone Assabah, l’un des leaders du parti. À l’en croire, le combat des Istiqlaliens consiste à défendre le respect de la Constitution, tout en opérant des réformes constructives qui ne remettent pas en cause les constantes de la nation.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Istiqlal - Parti de la Justice et du Développement (PJD)

Aller plus loin

Réforme du Code de la famille au Maroc : Abdelilah Benkirane menace

Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, relance le débat sur la réforme de la Moudawana et du Code pénal, en promettant des actions fortes si le ministre de la...

Mustapha Ramid s’exprime sur les libertés individuelles

Le projet de loi d’amendement du code pénal au Parlement continue de faire des vagues. Alors que bon nombre de dirigeants de partis politiques réunis à Salé, samedi dernier,...

Libertés individuelles : un collectif d’intellectuels marocains prône une réforme profonde

Huit personnalités ayant occupé des postes importants au Maroc viennent de publier un document, une sorte de manifeste qu’elles espèrent, aboutira sur un projet de loi sur la...

Libertés individuelles : les « Hors-la-loi » reviennent à la charge

Les « Hors-la-loi » comptent sur le nouveau parlement pour faire aboutir leurs propositions pour la défense des libertés individuelles. Le Collectif appelle les nouveaux...

Ces articles devraient vous intéresser :

Akhannouch attaque, Benkirane contre-attaque

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD et ancien chef du gouvernement a réagi aux propos du président du RNI, Aziz Akhannouch, actuel chef du gouvernement qui a accusé son parti d’avoir fait de « l’obstruction au développement » pendant dix...

Le PJD doit payer plus de 5 millions de dirhams

La Cour des comptes a récemment publié son rapport annuel sur l’audit des comptes des partis politiques pour l’année 2021. Selon ce rapport, le Parti de la justice et du développement (PJD) est en tête de liste des partis qui doivent rembourser des...

Cannabis : des entreprises étrangères attendent leur autorisation au Maroc

Suite à l’adoption du projet de loi sur l’usage légal du cannabis, plusieurs investisseurs étrangers manifestent leur intérêt pour investir dans ce domaine au Maroc. Plus d’une dizaine d’entre eux attendent leurs autorisations, selon le député...

Réforme du Code de la famille au Maroc : Abdelilah Benkirane menace

Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, relance le débat sur la réforme de la Moudawana et du Code pénal, en promettant des actions fortes si le ministre de la Justice y introduit des amendements qui portent atteinte à la cellule familiale.

Le PJD évoque un lien entre le séisme et les péchés collectifs du Maroc

Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) s’est exprimé sur le puissant et dévastateur tremblement de terre du 8 septembre qui a endeuillé le Maroc et a lancé un appel aux Marocains. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela ne devrait...

Le PJD exprime son regret après la mise en garde du Cabinet royal

Le Parti Justice et Développement (PJD) est sorti de son silence après avoir été recadré par le Cabinet royal au sujet des relations du Maroc avec Israël. Dans un communiqué signé par son secrétaire général, Abdelilah Benkirane, le parti a exprimé son...

Code de la famille : les féministes marocaines face à l’opposition de Benkirane

Le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a vivement critiqué le mouvement féministe qui milite pour l’égalité des sexes dans le cadre de la réforme du Code de la famille, estimant que son combat vise à...

Le PJD en colère contre le nouveau Code de la famille

Le parti de la justice et du développement (PJD) dirigé par Abdelilah Benkirane, affiche son opposition à la réforme du Code de la famille. Du moins, pour certaines propositions.

Maroc : les démolitions sur les plages sont elles légales ?

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...

Abdelilah Benkirane met en garde contre le capitalisme occidental

Le secrétaire général du Parti Justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a dénoncé le capitalisme occidental qui, à terme, nuira au peuple et à l’économie marocaine.