Le procès de l’historien Maâti Monjib à nouveau reporté

1er octobre 2021 - 16h30 - Maroc - Ecrit par : G.A

L’historien marocain et défenseur des droits humains Maâti Monjib, poursuivi pour « fraude » et « atteinte à la sécurité de l’État », a annoncé jeudi, que son procès en appel a été renvoyé. L’affaire dans laquelle l’accusé n’a cessé de clamer son innocence, mobilise des ONG tant au Maroc qu’à l’étranger.

« Le procès a été reporté immédiatement, car la cour n’a pas pu convoquer l’ensemble des accusés », a déclaré à l’AFP Maâti Monjib, en liberté provisoire. La nouvelle audience aura lieu le 2 décembre. Le procès a démarré en 2015 et ce n’est qu’en janvier dernier, après plusieurs renvois, que l’historien a été condamné à un an de prison ferme. Ses avocats et son comité de soutien ont critiqué la sentence et les conditions dans lesquelles elle a été rendue.

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Monjib est accusé de malversations dans la gestion d’un centre qu’il avait créé pour promouvoir le journalisme d’investigation. La justice s’est saisie de l’affaire puisque les donateurs ayant financé les activités n’ont jamais porté plainte pour malversations et irrégularités.

L’historien n’est pas le seul condamné dans cette affaire. Il y a également six journalistes et militants des droits humains, condamnés en première instance à des peines allant de trois mois avec sursis à un an de prison ferme. Trois d’entre eux ont quitté le Maroc et obtenu l’asile politique en France et aux Pays-Bas.

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Même si Monjib arrive à sortir de cette affaire, il doit faire face à une enquête pour « blanchiment de capitaux ». Une autre affaire pour laquelle il avait été placé en détention pendant trois mois avant de bénéficier d’une liberté provisoire.

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Dans un communiqué diffusé mercredi, l’organisation internationale Reporters sans frontières a exhorté « les autorités marocaines à mettre fin à l’acharnement judiciaire dont Maâti Monjib est victime depuis plusieurs années ». Son comité de soutien au Maroc a déclaré mercredi que les poursuites engagées contre l’historien sont « dénuées de fondement et portent gravement atteinte aux droits de citoyenneté, notamment le droit à la liberté d’expression, d’organisation et à la sécurité judiciaire ».

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