L’enquête sur le scandale des appels d’offres du ministère de la Santé impliquant 31 personnes, y compris des cadres, des fonctionnaires et des ingénieurs des services centraux et régionaux du département de la Santé a duré plus de huit mois. Où en sont les investigations ?
Du nouveau dans l’enquête liée à l’affaire de détournement et la dilapidation de fonds publics impliquant 31 suspects, y compris des cadres, des fonctionnaires et des ingénieurs des services centraux et régionaux du ministère de la Santé. L’ancienne présidente du service du matériel et de la maintenance au sein du ministère de la Santé à Rabat a été récemment interrogée par le juge d’instruction, fait savoir le quotidien arabophone Al Ahdat Al Maghribiya. Elle est poursuivie pour sa responsabilité pénale dans un ensemble de dysfonctionnements, et sa relation avec des appels d’offres illégaux. La responsable a rejeté en bloc les accusations. Elle a assuré avoir fait son travail uniquement dans le cadre de ses responsabilités. Se basant sur le principe de la présomption d’innocence, sa défense a demandé sa liberté provisoire.
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L’éclatement de cette affaire fait suite à l’ouverture d’une enquête et au déferrement par le Bureau national de lutte contre les crimes économiques et financiers relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de 31 personnes, dont 18 fonctionnaires du département de la Santé et 13 entrepreneurs et employés devant le Parquet général près la Cour d’appel de Casablanca, le 29 mars 2022. Ces individus seraient impliqués dans la dilapidation de deniers publics à travers la passation et l’exécution d’appels d’offres, la corruption, les délits d’initiés et le trafic d’influence. D’importantes sommes d’argent (pots-de-vin) avaient été saisies chez deux ingénieurs biomédicaux exerçant dans le secteur de la santé.