Quelque 1,3 million de touristes ont visité le Maroc en avril 2024, ce qui représente une hausse record de 17 % par rapport à la même période de 2023.
À l’instar des autres secteurs, la crise sanitaire due au coronavirus n’épargne pas le secteur du tourisme et l’ensemble des activités qui forment sa chaîne de valeur à savoir l’hôtellerie, la restauration, les agences de voyages et réseaux de distribution, le transport terrestre et location de voitures, l’événementiel et tous les métiers connexes.
D’après la Confédération nationale du tourisme (CNT), le secteur pourrait subir une baisse allant jusqu’à 39 % du nombre de touristes, s’accompagnant de pertes évaluées à des milliards de DH. En clair, il s’agit de 3 500 entreprises d’hébergement touristique, de 500 entreprises de restauration touristique, de 1 450 agences de voyages, de 1 500 sociétés de transport touristique et de 1 500 sociétés de location de voitures.
Au lendemain de la suspension de tous les vols internationaux de la Royal Air Maroc (RAM), jusqu’à nouvel ordre, le Comité de veille économique (CVE) a mis en place une série de mesures pour préserver un maximum d’emplois touristiques et assister les entreprises opérant dans le secteur. Aussi, le royaume s’est-il mobilisé pour faciliter le rapatriement, vers leurs pays respectifs, de plusieurs milliers de touristes étrangers bloqués dans le royaume, en autorisant près d’une centaine de vols spéciaux.
Au nombre des mesures prises par la CNT pour aider les entreprises du secteur à surmonter l’impact économique du coronavirus, il y a le report ou la suppression des charges sociales (CNSS et CIMR), mais aussi les dégrèvements d’impôt (IR, IS et TVA), pour toute la période de la crise. A cela s’ajoutent le report des échéances bancaires de 12 mois, le maintien des lignes de crédit et l’ouverture des lignes d’emprunts sur 12 mois avec réduction du taux d’intérêt à 2 % sur cette période. En ce qui concerne les pertes dans le secteur, elles sont évaluées à 34 milliards de dirhams au niveau du secteur du tourisme d’ici la fin de l’année, alors que le secteur de l’hôtellerie risque, à lui seul, d’enregistrer un déficit de 15 milliards.
Par ailleurs, certains hôtels fermés ont contribué, grâce à l’intervention du président de l’Association de l’industrie hôtelière de Casablanca et région (AIH), à la mise à disposition des chambres en faveur du staff soignant et ce, en fonction des moyens humains et logistiques disponibles. Afin de soutenir les Marocains bloqués à l’étranger, le 20 avril, l’Office des changes a décidé de leur octroyer une dotation touristique exceptionnelle, suite à la fermeture des liaisons aériennes, maritimes et terrestres visant à limiter la propagation de la pandémie du covid-19.
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