Maroc : les taxis, fossoyeurs du tourisme national ?

Alors que le gouvernement marocain promeut le tourisme intérieur à travers notamment le lancement des vols domestiques à bas prix, les tarifs pratiqués par des chauffeurs de taxi depuis les aéroports vers les villes tendent à plomber ces efforts.

L’initiative de liaison aérienne à des prix raisonnables entre les régions du Maroc risque de ne pas porter ses fruits. Et pour cause, la hausse des tarifs pratiqués par certains chauffeurs de taxi pour le transport des citoyens depuis les aéroports vers les villes marocaines. Aux yeux de certains voyageurs, il est inconcevable qu’un voyageur parcoure des centaines de kilomètres par avion pour un prix ne dépassant pas « deux cents dirhams » pour se retrouver obligé de payer le même prix ou plus pour parcourir 20 ou 30 km par la route pour atteindre la ville la plus proche de l’aéroport.

Fort de ce constat, ils appellent le gouvernement à renforcer l’initiative s’il tient vraiment à atteindre les objectifs qu’il s’est fixé. « Fournir de bons moyens de transport en abondance reliant les aéroports aux villes est essentiel pour rendre cette mesure positive complète et efficace, et pour assurer une expérience de voyage fluide et confortable pour les citoyens », assure-t-on.

Fin mars, la low cost irlandaise Ryanair a lancé ses premiers vols domestiques au Maroc, devenant ainsi la troisième compagnie aérienne à opérer des vols dans le royaume, après Royal Air Maroc (RAM) et d’Air Arabia Maroc.