Le Maroc, nouveau terrain de jeu des géants chinois de l’automobile

21 juillet 2024 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Après avoir développé son secteur automobile, le Maroc s’investit désormais dans la fabrication des batteries de véhicules électriques. Plusieurs géants chinois ont annoncé des investissements massifs dans ce secteur.

Le secteur de l’industrie automobile était quasi inexistant au Maroc il y a encore une vingtaine d’années. Aujourd’hui, il est en plein essor, le royaume étant devenu le premier pays fournisseur de voitures à l’Europe. L’année dernière, 535 000 véhicules ont été fabriqués au Maroc, dont 87 % ont été exportés, soit 30 % de plus qu’en 2022. Le royaume prévoit d’augmenter cette année sa production à 700 000 véhicules. « L’objectif est d’atteindre 1,4 million de voitures dans les quatre prochaines années », a récemment déclaré Riyad Mezzour, le ministre du Commerce et de l’industrie, à la Chambre des représentants.

À lire : Le Maroc, prochain géant mondial de la production de batteries électriques ?

Près de 40 000 véhicules électriques, des Citroën pour la plupart, seront fabriqués à Kénitra cette année. Le Maroc veut doubler cette production l’année prochaine et atteindre 100 000 véhicules, a annoncé Ryad Mezzour. Renault, premier constructeur automobile à s’installer au Maroc en 2012, a produit sur place son premier véhicule hybride, la « Dacia Jogger » le 11 juillet. Quelque 200 unités de ce modèle seront fabriquées par jour. Peugeot, devenu Stellantis, dispose également d’une usine à Kenitra. Au total, environ 250 entreprises, européennes et asiatiques, fabriquent des voitures ou leurs composants au Maroc.

À lire : Le Maroc, nouvel eldorado des batteries de voiture électrique ?

Mais si l’industrie automobile au Maroc est dominée par les constructeurs français, celle des batteries sera développée par les Chinois. En tout, six géants chinois de batteries et autres composants pour véhicules électriques comme les cathodes en cuivre vont investir environ 10 milliards d’euros au Maroc dans les années à venir, fait savoir El Confidencial. Il s’agit de BTR New Material, Tinci, Shinzoom, Hailiang, Gotion High-Tech et CNGR Advanced Material. Gotion High-Tech a signé l’année dernière un protocole d’accord pour la construction d’une usine de batteries au lithium, fer et phosphate. Le projet devrait nécessiter un investissement de plus de 1,2 milliard d’euros.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Automobile - Chine

Aller plus loin

Le Maroc, nouveau géant automobile, fait trembler l’Espagne

Le Maroc affiche de grandes ambitions économiques. Sa position géographique, proche de l’Europe, sa main-d’œuvre compétitive et ses alliances internationales, notamment avec les...

Industrie automobile : Le Maroc, nouveau champion africain

Le Maroc est désormais le numéro 1 de la production de véhicules en Afrique, surclassant l’Afrique du Sud qui a conservé cette position pendant plusieurs décennies.

Maroc : une usine de cathodes pour batteries électriques pour 3 milliards de dirhams

Le Maroc a franchi une étape importante dans son développement de la filière automobile électrique avec la signature d’une convention d’investissement pour la construction d’une...

Maroc : le nouveau géant automobile fait trembler l’Espagne

L’Espagne voit le Maroc comme une menace dans le secteur de l’industrie automobile. Avec une main-d’œuvre à bas prix et une fiscalité incitative en faveur des constructeurs...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : bond spectaculaire des exportations automobiles

Au Maroc, les exportations du secteur automobile ont atteint plus de 141,76 milliards de dirhams à fin décembre 2023, soit une augmentation de 27,4 % par rapport à l’année précédente.

Vente de voitures électriques au Maroc : pourquoi ça coince encore

Les Marocains adoptent peu à peu les voitures électriques. Les ventes de ce type de véhicules ont connu une nette progression au cours de l’année dernière, mais encore très loin des ventes en Europe.

Maroc : le diesel a de beaux jours devant lui

Alors que les importateurs et concessionnaires de voitures neuves se félicitaient de la mise en application de la norme environnementale européenne Euro 6, pour l’homologation des véhicules neufs commercialisés sur le marché marocain, le gouvernement...

Au Maroc, Porsche ne connaît pas la crise

Selon les récentes statistiques de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), les ventes de voitures neuves au Maroc ont connu un recul de 2,83 %, s’établissant à 130 214 unités durant les dix premiers mois de 2023. Toutefois, les...

Maroc : le secteur de la location de voitures en péril

Le secteur de la location de voitures au Maroc est en crise. Les professionnels du secteur se plaignent de l’introduction d’un nouveau cahier de charges et de l’offre largement supérieure à la demande. La reprise n’est pas près de s’amorcer.

Le Maroc dans le top 10 des marchés mondiaux de Renault

Le Maroc est désormais le dixième marché mondial de Renault et le premier de toute la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) en termes de ventes, avec 44 497 véhicules vendus au cours des neuf premiers mois de l’année 2023.

Renault va produire plus de véhicules électriques au Maroc

Renault ambitionne d’ici 2027 de lancer huit nouveaux modèles hybrides et électriques (E-Tech) et de doubler le bénéfice net par unité vendue hors d’Europe et notamment au Maroc.

Maroc : la BMW d’un ministre fait polémique

Le ministre du Transport et de la logistique, Abdessamad Kayouh, a lancé un appel d’offres d’un montant d’environ 600 000 dirhams pour l’acquisition d’une nouvelle voiture de fonction.

Bonne nouvelle pour les automobilistes marocains

La Direction Générale des Impôts (DGI) vient de faire une fleur aux automobilistes marocains en ce qui concerne la Taxe Spéciale Annuelle sur les Véhicules (TSAV).

Dacia, leader du marché automobile marocain, Renault et Hyundai en embuscade

Le marché automobile marocain a connu un début d’année 2024 en demi-teinte, avec une croissance encourageante en janvier suivie d’une baisse inattendue en février.