Maroc : les inquiétudes des professionnels du transport touristique

13 mai 2020 - 04h00 - Economie - Ecrit par : Bladi.net

Le Maroc risque de perdre de nombreux emplois dans le secteur du tourisme, notamment celui du transport de voyageurs. C’est l’alerte lancée par la Fédération nationale des transporteurs touristiques (FNTT) .

Rachid Bouamara, le président délégué de la FNTT dans son diagnostic de la situation, a indiqué que le transport touristique a été le premier secteur à être frappé de plein fouet par la crise, rapporte Aujourd’hui le Maroc. Déjà à partir du mois de janvier, le secteur a enregistré des annulations successives et un arrêt net total depuis début mars 2020. Les moyennes et les très petites entreprises sont les plus touchées par les conséquences du covid-19. En conséquence, beaucoup d’emplois sont aujourd’hui menacés de disparaître, a-t-il précisé. Les pertes en chiffre d’affaires sont considérables à cause de l’arrêt total de l’activité. Le virus a sinistré le secteur du transport touristique. La valeur ajoutée du transport aurait été impactée, avec une perte de 0,7 point en termes de croissance durant le premier trimestre 2020, selon la dernière note de conjoncture du Haut-commissariat au plan (HCP).

Au sujet de la reprise, le président délégué de la FNTT a déclaré que si la pandémie est contrôlée, 65 % des acteurs pensent que la reprise prendrait entre 12 et 24 mois. Il estime que le secteur a besoin d’urgence d’un plan de sauvetage afin d’éviter la banqueroute qui va entraîner des pertes d’emplois. Le transport touristique est un secteur qui compte 1 450 entreprises et emploie 9 425 personnes.

Pour asseoir un processus de travail durable à court et moyen terme, la FNTT a proposé la mise en place d’un contrat-progrès 2020-2025. Une proposition à laquelle adhère Rachid Bouamara. Il a indiqué qu’il s’agit de mesures d’ordre juridique concernant des modifications d’ordre technique et procédural à apporter au cahier de charges réglementant l’activité, et également des mesures d’ordre fiscal et bancaire.

L’objectif de ce contrat-progrès est de consolider les bases du secteur pour lui donner les moyens de se développer et se reprendre de la crise. Pour la reprise des activités du secteur, Rachid Bouamara a affirmé que la FNTT est dans l’expectative. Il note l’absence de communication et d’éclairages appropriés sur les conditions de reprise de la part des administrations.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tourisme - Haut Commissariat au Plan (HCP) - Transports - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Ces articles devraient vous intéresser :

Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètent

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) sonne l’alarme : le marché de l’emploi marocain continue de se détériorer sous l’effet persistant de la sécheresse.

Tourisme au Maroc : un succès en trompe-l’œil ?

Le tourisme au Maroc se remet progressivement de la crise du Covid-19. Alors que les arrivées ont atteint 14,5 millions en 2023, les recettes touristiques affichent une baisse, suscitant des interrogations.

Le secteur de la location de voitures au Maroc menacé

Au Maroc, le secteur de la location de voitures reste impacté par une offre en hausse, des achats importants de véhicules, et l’informel.

Le Maroc parmi les destinations les plus recherchées sur Google

Le Maroc figure dans le top 10 des destinations les plus recherchées sur Google. Le puissant et violent séisme du 8 septembre n’a vraiment pas produit un impact négatif sur le tourisme marocain.

« Sexy ! » : le harcèlement de rue dénoncé par une tiktokeuse au Maroc

Une célèbre tiktokeuse vient de visiter le Maroc et elle en vient à la conclusion que c’est le pays le plus sexiste au monde. Elle a toutefois salué l’hospitalité marocaine.

L’Office des changes traque des touristes marocains

Les touristes marocains qui effectuent des voyages à l’étranger et les Marocains exerçant des professions libérales à l’étranger sont dans le viseur de l’Office des changes.

Des prix qui font fuir les touristes ?

La députée Fatima Tamni (Fédération de la gauche démocratique) a vivement critiqué la politique touristique du Maroc.

Tanger mise sur les croisières de luxe

Le projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger Ville prend son envol. Le port de la « perle du Nord » sera bientôt transformé en un port de référence pour l’accueil des bateaux de croisière et de plaisance au niveau de la Méditerranée.

Maroc : de "paradis gay" à destination à risque pour les LGBTQ+ ?

Le Maroc est passé de « pays gay-friendly » à destination touristique moins sûre pour les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Il y existe toutefois une sorte de tolérance.

Le Maroc opte pour le tourisme rural

Fatim-Zahra Ammor, la ministre du Tourisme, de l’artisanat, de l’économie sociale et solidaire, a annoncé le lancement de nouvelles liaisons aériennes pour desservir les zones enclavées du royaume. Objectif, développer le tourisme rural.