Kostal délaisse Barcelone pour le Maroc
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Dans quelques années, les véhicules électriques envahiront le marché international. Cela présage d’une opportunité pour le Maroc qui pourrait s’investir dans la production des batteries.
Le Maroc dispose déjà du Colbat, de la fluorine ou du phosphate, indispensables pour la confection des batteries. Ainsi, le royaume pourrait tirer assez de profits dans cette compétition industrielle en ce qui concerne la confection des batteries électriques. De plus, « le Royaume peut se fournir auprès des pays membres de la ZLECAF en lithium, ou en bauxite et exporter les batteries finies à destination de l’Europe, le tout sans barrière douanière ou tarifaire », a indiqué Anas Abdoun soulignant qu’ « en plus d’être au centre de la chaîne d’approvisionnement du fait de ses accords commerciaux, le Maroc est au centre géographique lui assurant ainsi un coût d’importation des matières premières et d’exportation très faible vers les marchés », rapporte Challenge.
Par ailleurs, « la construction d’une telle entreprise nationale de production de batterie peut faire la différence, en ce qu’elle crée un précédent industriel dans le domaine et donne la garantie de savoir-faire aux grands constructeurs qui, pour beaucoup d’entre eux, ignorent les mutations techniques économiques qui se passent en Afrique ». Ainsi, le ministère de l’Industrie peut piloter et créer une usine marocaine de production de batteries, a-t-il ajouté, précisant qu’ « un tel projet industriel couplé au Green Energy parc, qui est lui-même le résultat de la synergie entre l’OCP, l’IRESEN et l’Université Mohammed 6 Polytechnique, permet la formation de techniciens et d’Ingénieurs capables de maîtriser les rouages des évolutions technologiques constantes autour des batteries ».
De plus, avec tous les atouts dont il dispose, le pays pourra confectionner plusieurs composants de véhicule électrique pour le futur. Cependant, « le principal problème du Maroc dans cette compétition mondiale à la production, réside dans son capital immatériel », a fait observer Abdoun. « Malgré la présence de ressources minières, d’infrastructures portuaires modernes, de la proximité géographique du marché européen et d’un coût du travail faible, les constructeurs n’ont pas de garantie quant à la qualité de notre main-d’œuvre, spécialement sur des productions hautement technologiques comme les batteries électriques », se préoccupe-t-il, souhaitant le financement du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, car ce projet a des chances de rapporter gros au Maroc.
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