Le Maroc prend des mesures urgentes et innovantes pour éviter à l’avenir une pénurie d’eau, comme celle de l’année dernière, la pire qu’ait connu le royaume au cours des trois dernières décennies. Cette vingtaine d’usines de dessalement d’eau de mer viendra s’ajouter aux neuf usines déjà existantes, a indiqué Nizar Baraka.
Le Maroc veut lutter contre les changements climatiques dont les effets se sont fait sentir lors de la dernière sécheresse. La proximité avec le Sahara, ajoutée à la croissance démographique, expliquent la pénurie d’eau enregistrée en début d’année, explique le ministre, précisant que le quota d’eau par Marocain est de seulement 645 mètres cubes alors qu’il était de 3 500 mètres cubes dans les années 1960.
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Le Maroc va également investir dans le traitement des eaux usées qui peuvent être utilisés pour l’agriculture, a ajouté Baraka qui prévoit de traiter un milliard de mètres cubes d’eaux usées, ce qui permettra d’augmenter de façon significative les 70 millions de mètres cubes actuellement disponibles.
Le Maroc a déjà lancé la construction d’une usine de dessalement sur un site près d’Agadir. Elle sera la plus grande au monde et sera destinée à la consommation et à l’irrigation. Le gouvernement marocain a déjà mobilisé plus de 4,41 milliards de dirhams pour sa construction. Les travaux ont été confiés à la société espagnole Abengoa qui en assurera ensuite la gestion pendant 27 ans.