Automobile : 120.000 ventes à réaliser à fin décembre

21 novembre 2008 - 14h13 - Economie - Ecrit par : Bladi.net

Octobre est un mauvais mois en termes de ventes de voitures neuves. « Jamais le marché n’a été aussi calme depuis février 2007 », explique Hatim Kaghat de Kia Maroc. Nombreux sont les concessionnaires à se plaindre de cette accalmie commerciale et tentent tant bien que mal de lui trouver des explications. Certes, les avis divergent, mais les professionnels sont du moins unanimes sur l’effet conjugué de la rentrée scolaire, de ramadan et des dernières intempéries.

La grêle d’octobre a causé d’énormes pertes dans les entrepôts de stockage. L’on parle de plus d’un millier de véhicules neufs endommagés (caisses cabossées, glaces brisées, égratignures…) dans des dépôts à ciel ouvert. Ce qui s’est traduit par des ajournements et retards dans les livraisons. Mais l’explication la plus récurrente du repli des ventes, les concessionnaires la trouvent surtout dans les effets psychologiques de la conjoncture internationale. « L’on ne peut parler de morosité pour l’instant au Maroc, il s’agit plutôt d’un flottement dû principalement à l’impact psychologique ainsi qu’un manque de visibilité sur le pouvoir d’achat pour les prochaines années », estime Kaghat.

La fin de cycle de vie de quelques gammes est aussi en cause. Mais l’optimisme reste tout de même de mise : « Le secteur pourra atteindre facilement le cap des 120.000 voitures neuves à fin décembre », répète-t-on à l’envi. Un objectif qui reste réaliste et vraisemblable ! Les importateurs affûtent leurs armes et comptent, en novembre et décembre, réaliser leurs objectifs : destockage, ristournes, offres soumises à conditions, crédit gratuit… Des offres promotionnelles concoctées par les budgets marketing de chaque concession.

Selon les dernières statistiques de l’Association des importateurs de véhicules (Aivam), le secteur a enregistré, à fin octobre, la vente de 101.265 véhicules, tous segments confondus (CKD et CBU compris). Ce qui conforte l’objectif des 120.000 voitures à fin 2008. Sur l’importé monté, 85.436 voitures ont été écoulées sur les 10 premiers mois de l’année. En octobre seulement, ce sont exactement 7873 unités (dont 5225 CBU) qui ont été écoulées contre 8361 à la même période en 2007.

Par marque, Kia caracole toujours en tête depuis 14 mois. Le constructeur sud-coréen a écoulé 704 unités à fin octobre, affichant toutefois une baisse de 11 unités comparé au même mois en 2007. Peugeot arrive toujours en deuxième position avec 486 unités. La 3e position revient à l’autre sud-coréen Hyundai avec 458 ventes. Il déclasse Renault qui passe à la 4e position avec 456 véhicules vendus. Quoique 5e, le nippon Toyota accuse la plus forte baisse des ventes de l’année en dépit des promotions offertes, soit 310 voitures commercialisées en octobre contre 523 en septembre.

Percée de la Logan

Sur les 10 premiers mois de l’année, 25.920 véhicules montés localement (CKD) ont trouvé preneur. Sur le seul mois d’octobre, 2.648 unités ont été écoulées contre 1.239 un mois auparavant. C’est évidemment Dacia Logan qui pointe en tête avec 1.420 unités vendues. Vient juste après le véhicule utilitaire berlinisé de Renault avec 841 cessions. Le reste est réparti entre Peugeot et Citroën (Partner et Berlingo), soit respectivement 185 et 202 voitures.

L’Economiste - A.R.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Renault - Automobile - Consommation - Toyota

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains plébiscitent encore Dacia

Le Maroc a vendu 12 084 voitures neuves à fin janvier 2024, ce qui représente une hausse de 6,63 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données actualisées de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

Trafic routier : le Maroc passe au comptage automatique

Le Maroc a lancé un appel d’offres international pour l’acquisition et l’installation de dispositifs automatiques de comptage du trafic routier. Le coût du marché est de 16 millions de dirhams.

L’économie marocaine s’accélère, voici les secteurs en tête

Portée par son tourisme dynamique et un secteur automobile en plein essor, l’économie marocaine s’accélère. Le PIB du royaume devrait augmenter d’environ 4 % cette année et maintenir cette tendance en 2026 et 2027.

Les fonctionnaires marocains abusent-ils de leurs avantages ?

L’association marocaine pour la protection des biens publics invite le ministère de l’Intérieur à mettre fin à l’utilisation à des fins personnelles des véhicules de l’État par les élus et fonctionnaires publics.

Gardiens de parking : l’arnaque continue à Casablanca

Au Maroc, la fin du diktat des gardiens de parking illégaux communément appelés « gilets jaunes » n’est pas pour demain. Les automobilistes continuent de payer des tarifs illégaux. Un énorme manque à gagner pour les conseils communaux.

Vacances au Maroc : des snacks de plage dangereux ?

Des organisations de protection des consommateurs appellent les autorités locales à renforcer les contrôles des snacks sur les plages en cette saison estivale afin d’éviter toute intoxication alimentaire.

Le marché marocain des voitures neuves s’envole

Le marché des voitures neuves au Maroc affiche une progression notable à fin octobre, selon les dernières données de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

AliExpress facilite les paiements au Maroc avec l’adoption du dirham

La plate-forme de commerce en ligne AliExpress, filiale du groupe chinois Alibaba, offre désormais la possibilité aux acheteurs marocains de régler leurs achats en dirham marocain. Une initiative qui vise à faciliter les paiements et à davantage...

Bonne nouvelle pour les automobilistes marocains

La Direction Générale des Impôts (DGI) vient de faire une fleur aux automobilistes marocains en ce qui concerne la Taxe Spéciale Annuelle sur les Véhicules (TSAV).

Maroc : le secteur de la location de voitures en péril

Le secteur de la location de voitures au Maroc est en crise. Les professionnels du secteur se plaignent de l’introduction d’un nouveau cahier de charges et de l’offre largement supérieure à la demande. La reprise n’est pas près de s’amorcer.