Une Marocaine condamnée pour sorcellerie aux Emirats Arabes Unis

13 janvier 2015 - 17h02 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Une Marocaine transportant divers objets, dont des amulettes et des tissus, a été arrêtée récemment par les autorités de l’aéroport d’Abou Dhabi, aux Emirats Arabes Unis. Certains de ces objets soumis à la haute autorité des Affaires islamiques, serviraient à des actes de sorcellerie, pouvant entraîner des dommages à autrui, selon cette instance.

La femme a même été condamnée à un mois de prison assortie d’une amende de 5000 dirhams émiratis, par la cour d’appel d’Abou Dhabi. La suspecte nie toutefois les charges retenues contre elle.

« Je n’ai rien à avoir avec la magie et la sorcellerie. Il ne s’agit que d’herbes cosmétiques, que l’on peut acheter chez de simples herboristes au Maroc », soutient l’accusée devant le tribunal, rapporte le quotidien Al Emarat Al Yaoum.

Quant aux serviettes et aux tissus trouvés en sa possession, elle affirme que ce sont des amis à elle, qui lui ont demandé de les leur procurer au Maroc. « Je vis et travaille aux Emirats, où je suis mariée depuis bientôt dix ans, et je n’ai jamais commis de délit, ni crime », soutient la mise en cause.

L’avocat de la défense a plaidé la relaxe de sa cliente. Le verdict devrait être prononcé le 19 janvier prochain par la cour d’appel d’Abou Dhabi, ajoute la même source.

En 2012, plusieurs jeunes marocaines exerçant la sorcellerie aux Emirats Arabes Unis, selon les autorités du pays, avaient été montrées à visage découvert dans le cadre d’un reportage par la chaîne satellitaire Abou Dhabi. Les actes de magie noire des Marocaines arrêtées, auraient détruit plusieurs couples émiratis, précise l’animateur de l’émission.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Emirats Arabes Unis

Aller plus loin

Maroc : des kidnappeurs d’enfants utilisés dans des rituels de sorcellerie arrêtés

Quatre personnes viennent d’être arrêtées par les services de police de la ville de Berkane pour leur implication présumée dans le kidnapping d’enfants utilisés pour des rituels...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...