La compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) a décidé de renforcer, cet été, ses vols vers les pays où vivent les Marocains résidant à l’étranger (MRE).
"Marocains du pays et Marocains d’ailleurs : fracture citoyenne ?" est le titre d’un nouvel ouvrage de l’universitaire Abdelkrim Belguendouz, qui vient de paraître.
Ce livre, qui se veut - selon son auteur - "une contribution citoyenne" dans le débat démocratique initié dans le cadre de la politique migratoire, présente des données et des opinions, formule des propositions et dégage des perspectives sur la notion de citoyenneté des Marocains résidant à l’étranger.
L’objectif principal, tient-il à souligner, est que les MRE soient "des citoyens marocains à part entière et non pas entièrement à part". Abordant notamment les droits politiques et civils des MRE et de manière plus large, la question de la représentation institutionnelle au Maroc, l’ouvrage soulève plusieurs interrogations à savoir quels sont les éléments saillants de la problématique migratoire marocaine, quels sont les outils et les mécanismes institutionnels mis en œuvre jusqu’à présent avec une
évaluation critique de leur fonctionnement et leur politique et quels pourraient être certains éléments de perspectives d’avenir.
Publié en marge de la tenue d’Almonadara (8-10 décembre, Rabat) et à l’occasion de la phase ultime et décisive de la préparation du scrutin législatif de 2007 et de la mise en place du conseil supérieur de la communauté marocaine résidant à l’étranger, cet ouvrage, de 279 pages et de format moyen, s’articule autour de deux parties. La première a trait à la gestion institutionnelle de l’émigration marocaine et son impact sur les rapports du Maroc avec les MRE et leurs droits, alors que la seconde se rapporte à la question du droit de vote et de la représentation institutionnelle au Maroc des Marocains résidant à l’étranger.
Dans ce cheminement, la première partie de la réflexion aborde les diverses institutions au Maroc œuvrant dans le domaine de l’émigration. Il s’agit de présenter ces diverses institutions compétentes en matière d’émigration, leur évolution, leur mission et leur politique en rapport avec les divers besoins des MRE. L’auteur s’interroge principalement sur l’efficience de ces divers instruments et s’ils ont pu précisément constituer des leviers d’action pertinents et complémentaires, ayant permis la formulation et le suivi d’une politique globale, intégrée et cohérente dans le domaine migratoire.
Il propose des pistes de réflexion sur une stratégie à même de permettre aux MRE de vivre pleinement et harmonieusement dans leurs pays d’accueil respectifs, dans le respect de tous leurs droits mais également de contribuer au développement économique, social, culturel, humain et démocratique de leur pays d’origine. La première partie revient, de même, sur les termes du débat amorcé sur la communauté marocaine à la lumière du contenu du discours royal du 6 novembre 2005 relatif notamment à l’institution du conseil supérieur de la communauté marocaine résidant à l’étranger. L’auteur rappelle aussi le contenu du discours du Trône du 30 juillet 2006 et du discours royal du 6 novembre 2006, faisant, d’autre part, le point sur la situation actuelle en procédant à un état des lieux présentant les tendances générales, les thèses, les enjeux et en formulant des propositions pour ouvrir des portes sur l’avenir.
Par ailleurs, l’auteur met l’accent sur l’apport inestimable de la communauté marocaine résidant à l’étranger. Celle-ci, selon lui, ne doit pas être perçue uniquement en termes de devises et d’investissements économiques mais également et surtout en termes de plus value démocratique, de citoyenneté active et responsable, de mobilisation sociale et de solidarité ainsi que d’enrichissement du patrimoine culturel originel dans le cadre d’une vision globale, intégrée, équilibrée et ouverte sur l’avenir, reposant sur une grande écoute et une grande disponibilité vis à vis de cette communauté.
Ces articles devraient vous intéresser :