Marrakech s’offre quelques instants de bonnes affaires

19 mai 2021 - 10h00 - Economie - Ecrit par : J.K

Le tourisme aux couleurs de la reprise à Marrakech le weekend dernier. Une centaine d’établissements hôteliers sur les 240 qui officient dans la cité ocre, cœur du tourisme marocain, ont rouvert leurs portes, s’offrant quelques instants de bonnes affaires.

C’est une première depuis plus d’un an. Pendant trois jours, Marrakech a brillé de mille feux, rapporte L’Économiste, précisant que c’était tout en veillant au respect des gestes barrières, au grand bonheur des commerçants et des artisans de la médina.

Marrakech doit cette embellie passagère aux touristes nationaux (casablancais, rbatis, fassis et du nord par ces temps de vacances scolaires) et quelques petits groupes russes ou américains qui continuent de choisir la destination Maroc, heureux de se rendre à Marrakech pour y déverser leur trop plein de stress lié à la pandémie. Sans oublier le business pour les villas et les meublés.

Le journal rapporte un taux d’occupation autour de 40 % pour les établissements, notamment les clubs. Bien moins que les unités situées dans le quartier de l’hivernage (triangle d’or) ou les hôtels de luxe ou encore les établissements sur la route de Fès. En revanche, fait observer la même source, les 3 étoiles ont eu moins de bonheur.

Mais, ce tableau d’embellie d’un instant ne rassure pas la plateforme d’AirBnB qui, bien qu’ayant été le théâtre d’un important mouvement, reste toujours impactée par les pertes importantes et préoccupée quant aux perspectives. Et, se prononçant à propos des autorisations de déplacement inter-villes, Mustapha Malik, hôtelier de la place et président de la commission tourisme durable du CRT de Marrakech/Safi suggère : « Si l’on veut relancer réellement la destination, il va falloir annuler cette procédure pour encourager les touristes nationaux à voyager ».

Il convient d’ajouter l’animation et le destin des lieux de divertissements (restaurants, lounges, monuments…), avec un « un calendrier pour les réouvertures des frontières », dont le défaut risque de nous coûter « de disparaître des radars des TO et des vacanciers » martèle Lahcen Zelmat, hôtelier à Marrakech et président de la fédération nationale de l’industrie hôtelière qui dénonce le silence des autorités face à leurs cris de détresse. La conséquence, se désole-t-il, les Français qui représentaient 40 % des arrivées à Marrakech avant le Covid, se détournent de la destination, au grand bonheur des enseignes concurrentes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Marrakech - Tourisme - Hôtellerie - Aïd Al fitr 2024 - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Marrakech sans calèche n’est pas Marrakech

Difficile d’imaginer Marrakech sans ses calèches et le bruit des claquements de sabots sur les pavés. Elle est devenue l’emblème touristique indiscutable de la cité ocre qui a...

Les investisseurs français cherchent des opportunités à Marrakech

Les autorités locales de la région Marrakech-Safi et une délégation française ont exploré, au cours d’une rencontre, les différents secteurs d’activités susceptibles...

Maroc : cri de détresse des transporteurs touristiques au bord du chaos

Au Maroc, les transporteurs touristiques n’en peuvent plus de supporter les revers imposés par la crise du coronavirus à leurs activités contraintes aux arrêts depuis plus d’un...

Marrakech à l’heure de la mode orientale

Après sa dernière édition qui s’était déroulée en ligne, l’Oriental Fashion Show pose ses valises à Marrakech pour la célébration de sa 37ᵉ édition. Cette plateforme...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : un afflux de touristes et de MRE sans précédent

Quelque 1,3 million de touristes ont visité le Maroc en avril 2024, ce qui représente une hausse record de 17 % par rapport à la même période de 2023.

Tourisme au Maroc : l’ONMT et EasyJet signent un accord historique

En vue d’étendre ses activités au Maroc, EasyJet Group a signé, à Londres, un accord de partenariat avec l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Cette signature s’inscrit dans le cadre des initiatives menées par l’office afin d’atteindre voire...

Le Maroc contraint de s’adapter aux nouvelles exigences des touristes

Le gouvernement marocain s’active à renforcer les capacités des acteurs du secteur du tourisme pour suivre les tendances et les évolutions mondiales et s’adapter aux nouvelles exigences des touristes.

Le Maroc veut profiter des exploits des Lions de l’Atlas pour booster son tourisme

Les Lions de l’Atlas ont terminé à la quatrième place de la Coupe du monde 2022. Un exploit historique et exceptionnel dont veut profiter le Maroc pour revigorer son tourisme, puissant levier de développement.

Maroc : l’état d’urgence sanitaire prolongé encore d’un mois

Réuni en séance hebdomadaire ce jeudi 29 décembre 2022, le gouvernement a décidé de prolonger jusqu’au 31 janvier 2023, l’état d’urgence sanitaire.

L’un des plus beaux endroits au monde est Marocain

L’Erg Chebbi, ou dunes de Merzouga dans le Sahara marocain, est l’un des plus beaux endroits au monde, selon un classement réalisé par Time Out.

Le tourisme marocain surfe sur la vague « Lions de l’Atlas »

Les exploits des Lions de l’Atlas au Qatar ne font pas seulement le bonheur des fans de football. Ils constituent également une bonne campagne publicitaire pour le tourisme marocain, selon l’Office national marocain du tourisme (ONMT).

Le tourisme marocain bat des records

L’année 2023 a vu repartir à la hausse la fréquentation touristique au Maroc. Une embellie pour le tourisme marocain après les trois années noires qu’elle a connues à cause de la pandémie de Covid-19.

La stratégie du Maroc pour booster le tourisme interne

L’embellie du tourisme se confirme pour le Maroc. Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, expose sa stratégie pour maintenir voire accroître cette tendance.

Le Palace de La Mamounia change de mains

Le géant mondial du phosphate, OCP, est devenu l’actionnaire majoritaire de l’hôtel La Mamounia à la suite de la cession par l’État de sa part dans l’établissement. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique de désinvestissement des actifs...