La secrétaire nationale du Syndicat unifié de la police (SUP), Monica Gracia, a dénoncé à Melilla « les conditions pénibles » dans lesquelles les agents de la police nationale travaillent à la frontière avec le Maroc depuis la réouverture le 17 mai.
Après avoir visité le poste-frontière de Beni-Ensar, Monica Gracia a déploré que les travaux d’entretien en cours n’aient pas été effectués pendant les 26 mois de fermeture de la frontière et qu’on ait attendu la réouverture pour les lancer. « Il est difficile pour un agent de faire correctement son travail de contrôle aux frontières avec le bruit des chantiers pendant les huit heures de son service », a-t-elle critiqué.
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La responsable nationale du Syndicat unifié de la police (SUP) a aussi dénoncé la défectuosité des installations frontalières, « avec des lavabos de la série Cuéntame », des « portes cassées, fuites d’eau et autres carences » qui rendent « pénibles » les conditions de travail des agents. « Nous voulons que ce poste-frontière soit reconnu une fois pour toutes comme frontière extérieure, et que les agents ne viennent pas systématiquement du siège pour assurer le service », a expliqué Monica Gracia, demandant aux autorités de faire appel à des unités spéciales pour le contrôle aux frontières.
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La syndicaliste n’a pas manqué de dénoncer le déficit de personnel à la frontière, exigeant par ailleurs un protocole clair sur les conditions d’entrée des citoyens non européens. « Les agents doivent savoir si les citoyens non européens peuvent entrer ou non lorsqu’ils ont leur permis de résidence, leur visa ou toute autre documentation… Les accords bilatéraux doivent être traduits en un protocole clair pour permettre aux agents d’assurer correctement leur mission », a-t-elle déclaré.