Maroc : jusqu’à 300 dirhams par jour pour des mendiants professionnels

21 octobre 2020 - 18h30 - Maroc - Ecrit par : J.K

Phénomène remontant aux temps immémoriaux, la mendicité prend de jour en jour de l’altitude. "Pas de sot métier" dit on, aujourd’hui, dans la société marocaine, la mendicité est devenue, pour certains, une profession.

La mendicité n’est plus une question d’incapacité physique pour travailler, mais un choix de métier. Dans toutes les villes et villages du Maroc, tous les jours sans exception, on les voit à l’œuvre, comme dans un métier officiel. Toute la journée, des personnes demandent l’aumône, en adoptant des stratégies bien étudiées pour attirer et avoir la compassion des passants, afin de gagner plus d’argent. "Il existe des mendiants qui refusent même des offres de travail, parce qu’ils gagnent au minimum 250 à 300 dirhams par jour », a indiqué le professeur-chercheur en sociologue, Ali Chaabani dans une déclaration à la MAP.

Leurs lieux de prédilection : devant les supermarchés, les gares, les centres commerciaux, près des mosquées, des établissements scolaires ou même, près des feux de signalisation. Certains en sont même arrivés à cibler les régions ou quartiers plus pourvoyeurs, « devenant de plus en plus avides de l’argent " a souligné le sociologue.

Dans le lot, on distingue des invalides, ainsi que des mordus du gain facile, déterminés à faire fortune en tendant la main. " Souvent, on vient mendier devant ma pharmacie et quand quelqu’un leur achète ou leur donne du pain..., ils refusent ", témoigne Naima, une pharmacienne au centre-ville de Kénitra. Parfois, ils louent des adolescents ou des vieillards pour atteindre leur objectif ; il n’est pas rare d’en voir qui vont jusqu’à exploiter des enfants, rapporte Panorapost.com.

Pour rappel, le ministère de la Solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille avait engagé des mesures dont le plan d’action national pour lutter contre l’exploitation des enfants à des fins de mendicité. Près de 100 enfants ont été sauvés de l’exploitation en mendicité, dans les villes de Rabat, Salé et Témara, jusqu’au début de la période de confinement, a précisé la même source.

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