En Russie, des agents du FSB avaient ouvert le feu en juillet 2012 sur Magomed Khayauri, Islam Tachiyev, tous deux étudiants à Moscou, et Artur Karsamauli, travailleur moscovite. Ceux-ci se trouvaient sur le campus de l’université d’État d’Ingouchie et attendaient l’heure de la prière du soir à la mosquée. Selon les familles des victimes, le premier est mort sur le coup, tandis que les deux autres ont été blessés puis exécutés d’une balle dans la tête.
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Les agents du FSB affirmaient être descendus sur le campus suite à une information reçue selon laquelle un rassemblement de membres de groupes armés illégaux avait été organisé. Aussi, avaient-ils assuré avoir seulement répliqué à des tirs. Après les meurtres, les familles des victimes avaient affirmé que leurs proches n’ont jamais été armés et avaient demandé l’ouverture d’une enquête criminelle, mais elles se sont heurtées au refus catégorique des autorités civiles puis militaires russes.
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Après examen du dossier, les juges de la CEDH ont rendu leur décision. À l’unanimité, ils ont déclaré la Russie coupable d’une violation du droit à la vie et du droit à une enquête effective, garantis par l’article 2 de la CEDH et l’a condamnée à verser, dans un délai de trois mois, 60 000 euros aux familles de chacune des trois victimes, rapporte l’AFP.