Des dizaines de migrants mineurs marocains errent dans les rues de la ville de Ceuta, en attendant de traverser le détroit pour rejoindre l’Espagne. Déjà 6 500 mineurs sur les plus de 8 000 arrivés à la nage à Ceuta en début de semaine dernière, ont été rapatriés au Maroc.
Ces mineurs non accompagnés, arrivés en masse à Ceuta entre lundi et mardi de la semaine dernière, « déambulent dans la ville sans savoir quoi faire », explique un chauffeur de taxi à Euronews. En tant que mineurs, ils sont protégés par la loi espagnole qui exige que leurs parents soient localisés au Maroc et que la preuve des conditions de vie acceptables soit établie avant leur rapatriement. Nombreux parmi eux ont refusé de donner leur identité et ont fugué des centres pour mineurs qui les abritaient.
C’est le cas de Younès, Mohamed et Skakin, âgés entre 12 et 14 ans, qui se sont échappés du centre et recherchent un endroit sûr pour passer la nuit. Pour le moment, ils se sont installés sous un arbre dans un parc. « Bien sûr, nous avons peur. Nous essayons de trouver un endroit où il n’y a pas trop de monde. Le peu d’argent que nous avons est gardé par un ami », explique Younès, le plus jeune. « J’espère que la police ne viendra pas nous ramener au centre d’accueil. Il n’y a rien là-bas », craint Mohamed. « Je sais que ma mère me cherche et veut que je retourne au Maroc, mais je ne veux pas », ajoute Skakin.
Comme eux, plusieurs autres migrants mineurs trouvent refuge dans des parcs et coins de la ville. Leurs familles au Maroc, sans nouvelles d’eux, vivent dans l’angoisse.
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