Des ennuis judiciaires en perspective pour l’ex-ministre Moncef Belkhayat

11 novembre 2019 - 11h30 - Maroc - Ecrit par : I.L

Les contrats « douteux » et juteux de l’ancien ministre de la Jeunesse et des sports, Moncef Belkhayat, pourraient faire l’objet d’une enquête parlementaire diligentée par une députée socialiste.

Affirmant détenir les preuves de la culpabilité du dirigeant du Rassemblement national des Indépendants (RNI), Ibtissam Merras est prête à aller jusqu’au bout de cette affaire.

A en croire les documents révélés par le site Akhbarona, alors qu’il était encore aux affaires, Belkhayat a créé en 2010 la société "HASOFA Holding".

Le même ministre s’est attaché les services d’ "Intralot", une structure spécialisée dans des activités analogues à celles de l’entreprise du ministre pour gérer, pendant dix ans, sa propre société, pour un montant de 3.416.940 dirhams par an.

A la tête de la Fondation Mohammed VI des Champions sportifs, le ministre aurait également signé un contrat de partenariat avec la même société. Les termes de ce nouvel accord stipulent que 1% de ses bénéfices annuels reviendrait à la même Fondation.

Selon le même média, entre 2011 et 2016, ce partenariat a rapporté près de 10 millions de dirhams alors qu’entre 2016 et 2018, il a généré 15 millions de dirhams. Par ailleurs, le nombre d’adhérents à la Fondation ne dépasse pas 800 personnes et les activités ne seraient organisées que très rarement.

On accuse également l’ancien ministre d’avoir nommé son oncle, Saïd Belkhayat, au poste de directeur de la Fondation Mohammed VI des Champions sportifs, avec un salaire mensuel de 35.000 dirhams et des indemnités dépassant largement son salaire.

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Sujets associés : Droits et Justice - Moncef Belkhayat - Ministère de la Jeunesse et des Sports - Parlement marocain

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