Le rêve brisé en France de la Marocaine Amina Gassori
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Photo : Malaga Hoy
Mohammed Basraoui, un migrant marocain arrivé à Ceuta sous un camion il y a vingt ans, réalise aujourd’hui des brochettes de poisson dont raffolent les habitants de Malaga.
Mohammed a décidé de quitter le Maroc en 2001, au péril de sa vie, pour avoir un meilleur avenir en Espagne. « Tout le monde n’a pas les moyens pour payer une patera. Si on m’avait donné une autre option, je l’aurais aussi essayée », explique-t-il à Malaga Hoy. Passionné de philosophie, son professeur lui avait conseillé de poursuivre ses études dans cette matière, mais il n’avait ni bourse ni argent. C’est ainsi qu’il a décidé de rejoindre Ceuta sous un camion. Une fois arrivé, sans argent et sans moyens, il a dû faire quelques jobs pour subvenir à ses besoins fondamentaux.
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Puis un jour, il rencontre un compatriote qui lui a conseillé d’aller dans les montagnes de Malaga où les contrôles de papiers sont moins renforcés. Ce qu’il a fait. Dans cette ville, il a travaillé dans plusieurs fermes d’élevage de moutons avant d’intégrer une autre ferme de culture d’olives et d’autres fruits vendus aux coopératives. C’est là qu’il rencontre Miguel Garcia, fils des voisins de la ferme qui l’invita, lui et son patron, à une Paëlla. A cette occasion, Miguel, copropriétaire d’un bar sur la plage de San Pedro de Alcantara, lui a demandé de le contacter dès qu’il aura ses papiers en règle.
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Quelques mois plus tard, Mohammed a régularisé sa situation et a appelé comme prévu Miguel. « Il a tenu parole et m’a amené à San Pedro où il m’a payé une chambre dans une auberge et m’a laissé travailler, nettoyer la vaisselle », raconte Mohammed avec gratitude. Après le départ de l’épicier du bar, Miguel et José M. del Pino, son co-associé, lui ont proposé de prendre le poste. « Comme j’avais de l’expérience en cuisine et que j’aidais l’épicier depuis un certain temps, on m’a confié le poste, j’ai été mis à l’essai pendant deux semaines et ils m’ont confirmé. Aujourd’hui, mes brochettes sont les meilleures de la région, sans aucun doute », avoue-t-il, fièrement. Beaucoup de clients raffolent de ses brochettes. Aujourd’hui, Mohammed a ouvert aussi une fruiterie que gèrent sa sœur et sa femme.
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