Une drague 2.0 aux conséquences fâcheuses. Aymane K., 22 ans, a fait la connaissance d’une une élève des Huisselets sur Instagram. Les conversations se transforment rapidement en une drague qui n’a pas plus à la jeune lycéenne. Cette dernière aurait mis un terme à l’échange des messages. Le dragueur exige d’elle des explications. L’élève l’invite alors à se rendre au sein de l’établissement. Elle savait qu’il ne pourrait y avoir accès, car le lycée est réglementé et sécurisé.
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Le 24 janvier dernier, le jeune homme entre dans l’établissement sans autorisation. Un autre élève le conduit devant la salle de classe de l’élève qu’il a draguée. Aymane s’en prend à elle. Ses camarades s’interposent. La professeure qui dispensait son cours de bijouterie aussi. Il insulte celle-ci et la frappe violemment au visage. Dans la foulée, les élèves réussissent à immobiliser le jeune homme au sol, rapporte L’Est républicain. Les policiers arrivent et le conduisent au commissariat. Il sera placé en détention provisoire, libéré pour des raisons de santé (blessé à un genou au moment de son immobilisation, il a dû être hospitalisé), avant d’être placé sous contrôle judiciaire.
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Mardi, son procès s’est ouvert devant le tribunal de Montbéliard mais Aymane était absent. Il serait parti au Maroc début avril « par crainte de se voir retirer son titre de séjour », explique son avocate, Virginie Étienne. Une information confirmée par la mère du prévenu. Assurant que son client n’avait pas l’intention d’en découdre, l’avocate plaide sa fragilité psychologique. « Il ne s’agit pas d’une simple dépression, mais de psychoses avec hallucinations auditives et visuelles, a-t-elle affirmé. On ignore si ce trouble mental était présent avant les faits ou s’il a été déclenché par sa courte incarcération. » Après les débats, le verdict tombe : Aymane écope d’un an de prison.