La famille de Hayat Fatimi est en deuil. Cette Marocaine de 46 ans a été poignardée à mort par son ex-conjoint dans la ville de Foggia, en Italie, à quelques mètres de son domicile. Plus de vingt jours après son assassinat, sa famille n’a pas pu récupérer son corps en vue de son rapatriement au Maroc pour les funérailles. En cause, le retard accusé dans la réalisation de l’autopsie obligatoire. De quoi amplifier la douleur et la détresse psychologique de la famille et de la communauté marocaine en Italie. Celles-ci peuvent toutefois compter sur le soutien Giulio De Santis, responsable du dossier de la sécurité et de la légalité à la municipalité de Foggia.
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Dans une correspondance adressée au parquet et au directeur de l’hôpital universitaire, il leur demande d’accélérer la réalisation de l’autopsie. « Hayat a demandé de l’aide à l’État, et pourtant elle a été tuée brutalement. Le minimum que l’on puisse faire aujourd’hui est de permettre à sa famille de lui faire un dernier adieu dans la dignité. La société tout entière attend le moment des funérailles pour proclamer une journée de deuil national et rendre hommage à Hayat, injustement arrachée à la vie », a-t-il déclaré. Un certain nombre de membres de la communauté ont fait le même plaidoyer.
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Depuis l’assassinat de Hayat, sa famille et ses amis au Maroc ont exprimé leur immense douleur. Aussi, ont-ils appelé à renforcer la protection des femmes marocaines migrantes et à ouvrir un débat sociétal sur la récurrence des crimes de féminicide.