Excédée, une Marocaine a fini par porter plainte contre son époux de 41 ans pour violences. L’homme lui a fait vivre un enfer entre 2013 et 2024. « C’est le cocktail complet des violences conjugales, il y a tous les ingrédients », pointe du doigt la procureure, avant d’énumérer les violences. Il s’agit de violences verbales, physiques, psychologiques et sexuelles. La plaignante a failli mourir après une énième dispute pour « un motif ridicule » qui s’est terminé en insultes et en coups jusqu’à une tentative d’étranglement, rapporte La Dépêche du Midi. À la barre, le prévenu tente de se justifier : « J’avais bu de l’alcool et pris de la cocaïne ». De quoi aggraver son cas.
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L’homme de 41 ans est coutumier des faits. « La première gifle, c’est quand elle est enceinte de votre premier enfant en 2013 », rappelle la présidente au prévenu. Son épouse avec qui il a eu trois enfants voulait divorcer de lui. Mais le prévenu voyait cela d’un mauvais œil : il lui faisait du chantage au suicide et « profitait de l’isolement de sa femme dont la famille vit au Maroc. » « La violence c’est votre mode de communication, lui assène la procureure indiquant que si les enfants de 3, 6 et 10 ans n’assistaient pas directement aux scènes de violences, ils les entendaient. C’est violent pour eux d’entendre les cris. Vos enfants, vous les avez abîmés ». « Papa arrête », crient les enfants dans un enregistrement.
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« Je regrette, j’en paye le prix aujourd’hui », lâche ce chauffeur livreur en arrêt de travail. L’avocate de son épouse s’insurge : « On a l’impression que c’est lui la victime ». À l’en croire, il aurait fait pression sur sa cliente pour obtenir des relations sexuelles.
Suivant les réquisitions du procureur, le tribunal correctionnel de Castres a condamné mardi 3 mars le prévenu à 2 ans de prison dont un an avec sursis probatoire durant 2 ans comprenant une obligation de soins et d’effectuer à ses frais un stage contre les violences intrafamiliales. La partie ferme de la peine serait exécutée à domicile sous bracelet électronique.