Premier bug dans la commercialisation du 50 ppm. A la veille du lancement du nouveau diesel, programmé pour début janvier, c’est le cafouillage dans les stations-service. Si certaines chaînes de distribution sont déjà prêtes, nombreuses sont les stations qui accusent un retard certain.
C’est le cas à Casablanca et sa région où L’Economiste a relevé multiples défaillances. Dans le reste du pays, la situation n’est pas meilleure non plus.
Selon les témoignages de pompistes et de gérants de stations, il va falloir attendre au moins 2 à 3 mois avant que la commercialisation de ce gasoil ne soit effective et généralisée à toutes les stations des grandes agglomérations. « Techniquement, cela demande de gros efforts de logistique, des travaux de mise en place de nouvelles citernes, de distributeurs, nettoyage de bacs de stockage, signalétique, affichage, enseignes… », commente un professionnel.
De source proche des pétroliers, les premières estimations du coût d’entretien ont été faites pour l’ensemble de l’industrie des hydrocarbures. La facture, très lourde, s’élève à 50 millions de DH ! Ceci étant, des « querelles de chapelles » et des « effets d’annonce » sont enclenchés entre sociétés de distribution. « Certaines entreprises n’ont même pas entamé la procédure alors que d’autres s’y préparent depuis plusieurs mois », poursuit la même source.
C’est le cas notamment pour le réseau Afriquia et de sociétés de distribution disposant de grandes capacités de stockage. Notons qu’Afriquia s’engage par presse interposée « à approvisionner dès janvier l’ensemble de son réseau en gasoil 50 ppm ». Mais globalement, il va falloir attendre le mois d’avril 2009 avant que la généralisation du 50 ppm ne devienne effective chez l’ensemble des enseignes.
Par ailleurs, le raffineur Samir a mis en place un dispositif pour importer d’importantes quantités du nouveau gasoil. En revanche, en même temps, la raffinerie de Mohammédia aurait sollicité les pouvoirs publics pour une dérogation jusqu’au 1er avril. Le temps que le raffineur national lance concrètement la production. Elle devrait démarrer en mars prochain, selon Jamal Baamer, directeur général de Samir. Déjà, la phase de réglages dans le processus de raffinage est lancée. En attendant de produire le nouveau gasoil, Baamer tient aussi à préciser que la raffinerie a procédé à l’importation des « quantités suffisantes du 50 ppm pour faire face aux besoins » immédiats du marché. A noter que le projet de modernisation du site de Mohammédia sera bientôt bouclé. En effet, 95% des travaux de réhabilitation des installations sont réalisés à ce jour.
Source : L’Economiste - Amin Rboub
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