La flambée des prix de première nécessité préoccupe les associations de défense des consommateurs dans un contexte de forte inflation. En l’occurrence, ces ONG expriment des inquiétudes quant à la hausse des prix des œufs, alors que le Maroc avait une production annuelle d’environ 7 milliards d’unités et avait atteint l’autosuffisance en ce qui concerne ce produit. La marge bénéficiaire jugée insuffisante pour les éleveurs de volaille qui ont réduit leur production d’œufs à cause de l’augmentation des coûts des matières premières et du transport, pourrait expliquer cette hausse des prix, a déclaré à Hespress Ahmed Bioud, le fondateur de l’association « Avec les Consommateurs ».
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Les professionnels de la filière fixent les prix à leur gré, au grand désarroi des consommateurs. Cette situation pourrait avoir des répercussions sur d’autres produits alimentaires à base d’œufs, a prévenu pour sa part, Tarek Bakhti, président du Forum marocain du consommateur, notant un déséquilibre entre l’offre et la demande, aggravé par les dons d’œufs aux victimes du séisme. De même, l’exportation vers l’Europe et l’Afrique de ce produit contribue également à la hausse des prix, a détaillé Bakhti, insistant sur l’urgence de trouver une solution à cette situation qui affecte le pouvoir d’achat des Marocains.
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Pour Hicham Dardali, un professionnel du secteur, les acteurs sont conscients de l’impact de cette hausse de prix sans précédent au Maroc. Mais elle se justifie en raison de l’augmentation du coût des matières premières et du transport, laquelle a amené plusieurs exploitations avicoles à fermer leurs portes. Hicham Dardali a invité le gouvernement à prendre des mesures pour soulager les producteurs, notamment l’exonération de la TVA sur les matières premières. Malgré cette hausse, les prix des œufs sont raisonnables par rapport à ceux pratiqués dans certains pays voisins, assure-t-il, rappelant que le prix à la ferme est de 1,32 dirham.