Omar Raddad, la justice française rouvre l’enquête

15 septembre 2013 - 14h34 - France - Ecrit par : Jalil Laaboudi

L’affaire du jardinier marocain "Omar Raddad", accusé à tort d’avoir assassiné son employeuse Ghislaine Marchal en 1991, sera rouverte prochainement par le ministère français de la Justice. L’homme condamné à 18 ans de prison en 1994, avait été grâcié par l’ancien président français Jacques Chirac, mais jamais innocenté.

Début septembre, Christiane Taubira, ministre de la Justice avait transmis la demande de Me Sylvie Noachovitch, avocate d’Omar Raddad, demandant la réalisation de nouveaux tests ADN, qui pourraient éventuellement permettre l’identification du vrai coupable.

Ces analyses ADN pourraient définitivement innocenter Omar Raddad, dont l’ADN n’avait pas été relevé sur le sang du célèbre du message "Omar m’a tuer", si la confrontation des résultats du nouveau test ADN au Fichier national des empreintes génétiques, s’avère concluante.

Raddad, 50 ans, vit aujourd’hui à Toulon, au sud de la France. D’après son avocate, citée par Jeune Afrique, l’ancien jardinier est "dépressif au point d’être handicapé à 80%".

Depuis qu’il a été libéré en 1998 grâce à une intervention de feu Hassan II, Omar Raddad, n’avait jamais cessé de répéter : "J’ai été gracié mais je n’ai pas été innocenté. Je veux être réhabilité".

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Omar Raddad - Toulon

Aller plus loin

Affaire Omar Raddad : la justice sur le point d’arrêter un suspect

Un rebondissement de taille dans l’affaire Omar Raddad. La justice est sur le point d’ordonner l’arrestation d’un suspect dont les empreintes correspondent aux traces ADN...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Réaction de la mère d’Achraf Hakimi après les accusations de viol

La mère du latéral droit marocain du PSG, Achraf Hakimi, a réagi aux accusations de viol portées par une femme de 24 ans contre son fils. Cette semaine, le joueur a été mis en examen par la justice.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.