Ces organisations musulmanes ont exprimé « leur profond malaise à l’égard des représentants nationaux de l’islam de France qui ne cessent d’étaler publiquement leurs divergences sans la retenue et le sens élevé des responsabilités qui devaient être les leurs ». Elles avaient affiché, fin novembre, leur opposition au projet du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui, selon elle, est construit « dans la précipitation et sans la consultation nécessaire des personnes concernées par cette décision ».
À en croire les responsables du CMR et du CTIR, la quasi-totalité des imams de France sont unanimes pour dire n’avoir jamais été consultés, ni informés sur une question aussi importante que la mise en place d’un projet de charte conditionnant l’exercice de leur ministère. Aussi, ont-ils fait savoir que « les imams regrettent que l’on continue à parler d’eux et de s’exprimer, en leurs lieu et place sans qu’ils ne soient associés ni de près, ni de loin à ces projets pourtant nécessaires pour une organisation libre et indépendante de l’islam de France. »
« C’est pourquoi, martèlent ces organisations musulmanes, il est urgent que cette question soit confiée à ceux qui sont concernés par ce projet, loin des intérêts manifestement partisans. Selon eux, « toute organisation crédible de l’islam en France ne peut procéder que de la base ».