Dans une décision rendue hier, très favorable au Polisario, la Cour de Port Elisabeth explique vouloir mettre en vente la cargaison « avec un partage des éventuels gains selon la clef suivante : 50/50 pour le plaignant à hauteur des frais judiciaires et s’il reste de l’argent, il ira pour la couverture des frais de l’armateur, dont le bateau est immobilisé depuis mai dernier », rapporte la site l’Economiste.
La valeur de la marchandise saisie est évaluée à 3,2 millions de dollars, contre 5 millions initialement, précise le journal, alors que de son côté une source citée par le site telquel.ma affirme que le Polisario cherche depuis des mois un acquéreur pour la cargaison, sans succès.
L’Office Chérifien des phosphates (OCP) avait accusé le Polisario « d’instrumentaliser des juridictions locales à des fins politiques et médiatiques », estimant que le tribunal s’arroge une compétence juridictionnelle en contradiction avec les principes fondamentaux du droit international. L’Afrique du Sud n’a sans doute pas été choisie par hasard, étant depuis toujours un fervent défenseur de la cause du Polisario en Afrique et dans le monde.
Dans une autre décision similaire, le Panama avait jugé infondée la plainte du Polisario visant à bloquer un cargo marocain transportant du phosphate, la justice s’est déclarée incompétente et demandant de se tourner vers l’ONU.